Les contrôles de Pôle emploi ont permis en 2022 la radiation de 50.000 chômeurs en situation de fraude au chômage. Parmi eux se trouvait des allocataires et des demandeurs d'emploi en irrégularité administrative.
Chômage : 50.000 chômeurs radiés en 2022
Plus de contrôles du chômage et plus de radiations
Y aurait-t-il trop de chômage en France ? En tout cas, il y a moins de chômeurs depuis que Pôle emploi a permis, grâce à l’augmentation de ses contrôles, la radiation de 50.000 chômeurs en moyenne en 2022. Ainsi, l’organisme aurait procédé en 2022 à plus de 500.000 contrôles, contre 400.000 en 2019. C’est une augmentation de 25% des contrôles, une procédure facilitée par volonté présidentielle d’Emmanuel Macron. Pas moins de 600 agents de Pôle emploi sont déployés pour effectuer lesdits contrôles auprès des allocataires.
Les radiations correspondent à la suppression des subventions chômage. Plusieurs raisons justifient d’en arriver à une radiation. Lors de l’inscription au chômage, le demandeur d’emploi s’engage à participer à une recherche active d’un nouveau travail. Il reçoit l’interdiction d’interrompre une formation validée au préalable par Pole emploi. Il ne peut pas non plus refuser l’offre d’un poste intéressant et qui correspond à son profil.
Les causes des radiations des demandeurs d'emploi
Mais la radiation n’intervient pas uniquement quand une de ces conditions est rompue. Un manque d’actualisation de la situation personnel du demandeur d’emploi peut aussi causer son retrait du dispositif de réinsertion et donc lui réduire voire lui couper le versement des allocations chômage.
Les données communiquées omettent de fournir certaines statistiques. Par exemple, on ne sait pas, parmi les chômeurs radiés, la part d’allocataires de l’ARE (Allocation chômage d'aide au retour à l'emploi ) avant leur retrait des listes de demandeurs d’emplois. C’est-à-dire le pourcentage de chômeurs payés tout en ayant interrompus leur réinsertion n’est pas porté à la connaissance du public. Un rapport de Pôle emploi en date de 2019 avait démontré que la fraude aux allocations chômage ne concernait que 0,57% du budget, avec 212 millions d’euros de fraude sur un total de 37 milliards. Un budget qui se classerait en 2023 entre celui de la Défense et celui de la Recherche et de l’enseignement supérieur.