Les mutuelles sont forcées d’augmenter le tarif des cotisations. La faute revient à l’inflation et au déploiement du dispositif 100% santé.
Santé : les mutuelles montent leurs prix de 4,7%
Les mutuelles forcées d’augmenter les prix des cotisations mensuelles
Les mutuelles augmentent leurs prix pour 2023. C’est ce que révèle une enquête de la Mutualité française auprès de 35 mutuelles, soit 18 millions de citoyens. La hausse du tarif a deux causes : l’inflation et la mise en place du système 100% santé depuis 2021. C’était en effet un engagement présidentiel. Les seuls à ne pas trop souffrir de la hausse du tarif seront les jeunes, puisque 2,2 millions de cotisants, surtout des jeunes, conserveront une facture similaire.
Le dispositif 100% santé perdure depuis 2021. Il vise à baisser les charges du patient pour tous les soins relatifs à l’optique, au dentaire et à l’audiologie. Le dispositif en question permet à tout bénéficiaire d’une complémentaire santé responsable ou solidaire de voir ses soins pris en charge directement. Les équipement auditifs, optiques et dentaires sont donc plus accessibles car mieux remboursés. L’amélioration de l’accès aux soins en découle, ainsi que la qualité de la prévention.
L’augmentation nécessaires face à la hausse des remboursements
Dans le détail de l’augmentation des tarifs de mutuelles, tous les contrats n’enregistrent pas la même hausse. Les contrats collectifs augmentent de 5,7%. C’est la plus grosse augmentation prévue. Les contrats individuels, eux, montent de 4,1%. Selon les données communiquées par les mutuelles interrogées, 10% de plus de remboursement de soins ont été réalisés entre 2019 et 2022. Cette augmentation représente un cout supplémentaire de 49 euros par cotisant qu’il faut bien budgéter.
La hausse des tarifs a donc aussi pour objectif de pallier à l’augmentation des remboursements au fil des ans. Les mutuelles vont par ailleurs participer à hauteur de 300 millions d’euros au remboursement lié à la taxe covid, à la place de la sécurité sociale. La hausse des cotisations mensuelles ou annuelles des mutuelles restera cependant inférieure à l’inflation, selon les prévisions de la Mutualité française. Pour rappel, les prix avaient déjà augmenté de 3,4% en 2022 et 2,6% en 2021.