Les prix des courses VTC vont augmenter en 2023. Cette augmentation fait suite à la signature, prévue à la mi-janvier 2023, d’un accord entre syndicats de chauffeurs et direction des plateformes de mises en relation des clients et des conducteurs.
VTC : augmentation du prix des courses en 2023
La course VTC à minimum 9 euros, c'est prévu
Le tarif des courses de VTC va être amené à augmenter. Révélé par Le Parisien, la hausse du prix devrait être instauré au mois de janvier 2023. Elle sera actée dans un accord signé entre les différentes plateformes et les syndicats de chauffeurs. Le prix minimum d’une course va donc passer au minimum de 7,65 euros nets perçus par le chauffeur. La reste du prix correspondra à la commission et donc la marge réalisée par les services de mise en relation entre les clients et les chauffeurs.
Un minimum de 9 euros pour bénéficier d’une course VTC. C'est le prix auquel il faut s’attendre à débourser en 2023. Ce tarif concerne les courses de moins de 2 kilomètres. L’équivalent réalisé en taxi coute environ 7,30 euros. L’intégralité des plateformes devra alors mettre à jour ses tarifs pour s’aligner sur ce nouveau standard. La discussion sociale, une première dans ce secteur d’activité, se fait sous le contrôle de l’Autorité des relations sociales des plates-formes d’emploi (l’ARPE).
Une augmentation qui satisfait temporairement
La mesure semble contenter pour le moment les chauffeurs VTC qui continuent de garder une certaine attractivité par rapport aux taxis traditionnels. Leur revendication d’un tarif net à 10 euros n’a cependant pas été validée. La mobilisation des syndicats tels que l’Association des VTC de France (AVF) ne devrait donc pas s’en tenir à cette augmentation. Le dialogue devrait donc continuer en 2023. Du moins jusqu’à ce que toutes les parties soient entièrement satisfaites ou qu’un compromis soit validé.
Certaines plateformes, déjà au-dessus du prix minimum fixé, ne seront pas concernées par le changement. C’est toutefois une avancée double pour les chauffeurs. La reconnaissance de la possibilité d’un dialogue avec la direction des plateformes est enfin actée. De plus l’augmentation des prix devrait soulager la facture des chauffeurs pour lesquels les coûts de fonctionnement ne font qu’augmenter, entre la législation sur les voitures et la hausse du prix du carburant.
Mise à jour du 13 janvier
Droit de réponse suite à l’article paru dans le Parisien « VTC : le tarif minimum d’une course passera à 9 euros en 2023 »
Alors que l’ACIL (Association des Chauffeurs Indépendants Lyonnais), participe, en tant qu’organisation représentative des Artisans VTC au sein de l’ARPE, nous avons été étonnés de voir un article sortir au sujet des négociations autour des revenus des chauffeurs, alors que les parties prenantes autour de la table, s’étaient engagées à ne pas communiquer dans la presse des échanges qui pouvaient avoir lieu.
Nous sortons de notre réserve compte tenu de la communication des plateformes Uber, Heetch et de l’organisation AVF dans un article du 29 décembre 2022 paru dans Le Parisien .
L’ACIL, ainsi que d’autres organisations, n’envisagent pas de signer un accord sur le tarif minimum net perçu par les chauffeurs.
En effet, afin d’améliorer l’indépendance des Artisans VTC, ainsi que leur rentabilité, nous avons demandé aux organisations de plateformes de s’engager à ne pas baisser le tarif horokilométrique qu’elles fixent de manière unilatérale pour près de 55 000 entrepreneurs et de ne pas augmenter leurs commissions (Un artisan VTC exerçant à temps plein avec les plateformes laisse environ 15 000€/an de commissions aux plateformes, qui facturent depuis l’étranger pour des raisons d’optimisation fiscale). Les plateformes ont refusés tout accord en ce sens.
Nous considérons qu’un accord sain doit porter sur un seuil horokilométrique plancher, un plafonnement des frais de services et la mise en place d’un contrôle tarifaire par le chauffeur directement, afin de mettre fin aux fixations de prix unilatérales des plateformes VTC.
En ce qui concerne la mise en place d’un accord sur le tarif minimum : Nous rappelons que le tarif minimum net chauffeur est de 10€ pour Bolt, 8,50€ pour Heetch et 7,20€ pour Freenow. Nous ne voyons donc pas l’intérêt de signer un accord autour d’un tarif minimum net à 7,65, ni même en quoi cela améliorera les conditions d’exercice de l’activité de VTC par le biais des plateformes. Nous considérons que le prix minimum d'une course en VTC payée par le client doit être au moins égal au tarif minimum d'un taxi parisien en réservation immédiate (aujourd'hui ce tarif est de 11,30€, correspondant au prix minimum en station de 7,30€ complété par le supplément "réservation immédiate" de 4€)
Nous appelons tous et toutes à s’abstenir de communiquer par voie de presse des discussions que l’on pourrait avoir en négociation, compte tenu de l’importance de celles-ci, qui concernent 55 000 entreprises de VTC. Nous regrettons les sorties dans la presse avant l’homologation et la publication d’accords. Cela fait mauvais effet et pourrait donner le sentiment d’un dialogue biaisé depuis le début des négociations collectives, alors que nous faisons notre maximum pour faire bouger les lignes autour de la table, dans l’intérêt des chauffeurs.
Pour l’ACIL et ses adhérents.