La Croatie intègre la zone euro

Prévue plusieurs mois, l’intégration de la Croatie dans la zone euro aura lieu le 1er janvier 2023. Une intégration controversée pour certains et qui relève d’une décision et d’une intention politique pour d’autres.

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Par Benoit Vrignaud Publié le 29 décembre 2022 à 14h56
Entrée Croatie Zone Euro
La Croatie intègre la zone euro - © Economie Matin
26 €200 kunas, la monnaie nationale en Croatie valent 26 euros.

L'entrée de la Croatie dans l'euro signifie inévitablement un changement de monnaie

La Croatie entre à partir du 1er janvier 2023 dans la zone euro. La république va donc changer de monnaie. Une véritable transition pour le pays qui comptabilise 4 millions d’habitants. Prévu depuis déjà plusieurs mois, le transfert de monnaie a demandé plusieurs étapes. C’est dans ce but que 420 millions de pièces sont fabriquées depuis le mois de juillet 2022. Et la population a déjà accès à ces euros. Il suffit au citoyen croate de se rendre à l’Agence financière nationale et un échange peut alors avoir lieu. 200 kunas, la monnaie nationale, sont échangés contre deux lots de pièces d’euros. 26 euros très précisément, 1 kuna étant égal à 0,13 euros. Il s’agit par ailleurs du premier pays depuis 2015, avec la Lituanie, à intégrer la zone euro.

La monnaie n’est pas le seul changement qui s’applique à la Croatie puisqu’elle intègre aussi l’espace Schengen. C’est donc une entrée dans un système bien plus large qu’une monnaie unique que va vivre le pays de 56.594 km². En effet l’espace Schengen inclut donc une coopération judiciaire, une libre circulation des personnes et des contrôles aux frontières réduits. Le tourisme sera facilité dans la mesure où un citoyen d’un pays membre peut rester jusqu’à 3 mois dans un autre pays de l’espace Schengen.

Une intégration économique controversée et ses répercutions politiques certaines

Pourtant la Croatie ne remplit pas l’entièreté des conditions habituellement requises pour entrer dans la zone euro. Ainsi sa dette est supérieure à 60% du PIB, plafonnant à 70% en 2022. L’inflation de la Croatie ne rentre pas non plus dans le cadre prévu. Mais les institutions européennes jugent du chemin parcouru plus que de l’état économique actuel du pays.

L’intégration de la Croatie s’avère aussi être politique et non pas seulement économique. La participation à un système de monnaie commune renforce nécessairement l’acceptation d’un système politique qui dirige cette monnaie. Les institutions économiques sont proches des institutions politiques. Un rapprochement de la communauté des valeurs et des politiques européenne est donc prévisible.

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3 commentaires on «La Croatie intègre la zone euro»

  • Après avoir effectué sa phase préparatoire, la Croatie est entrée au 1ier janvier 2023 dans l’Union Européenne (pas besoin de mentionner la zone euro car c’est la même chose que l’Union Européenne).

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  • Si la dette est supérieure à 60% du PIB, l’Union Européenne devrait surveiller de près l’engagement du gouvernement à tout faire pour juguler cet endettement tout en conseillant le gouvernement croate avec des méthodes appropriées et adaptées.

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  • Enfin, il y a une différence notable entre le Conseil de l’Europe et l’Union Européenne. Et la confusion de ces deux entités a mené inévitablement à cette notion de « zone Euro ».
    Je rappelle à toutes fins utiles que le Conseil de l’Europe appelé aussi Conseil Européen basé à Bruxelles regroupe tous les pays Européens en son sein en dépit des regroupements économiques et/ou politiques et l’Union Européenne aurait dû conserver son « UEE » ou adopter « UEPE » pour signifier qu’il s’agit soit d’une Union Economique Européenne soit d’une Union Européenne politique et économique » pour faire évoluer les choses selon les désidératas des pays concernés.
    Les Eurocrates ne sont que des administrateurs/ gestionnaires mais ils ne sont nullement propriétaires de cette Union Européenne et en ce sens, les ministres de ces pays de cette Union devraient se rencontrer plus souvent pour décider du bien commun de tous… quitte à changer des commissaires ou à changer de syndic en faveur d’un syndic plus à l’écoute des peuples et donc du Parlement Européen et aussi de la volonté des gouvernements acquise à la majorité des 51%.

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