Les salaires ont fortement augmenté cette année, suite aux deux « rounds » de négociations annuelles obligatoires organisées dans de nombreuses entreprises. Mais pas suffisamment pour compenser l’inflation.
Avec l’inflation, les salaires ont fortement augmenté sur un an
Les salariés subissent une contraction de leur pouvoir d'achat depuis le début de l'année en raison d'une inflation toujours très élevée, et qui ne devrait pas s'arrêter dans les prochains mois. Dans ce contexte, les entreprises font ce qu'elles peuvent pour augmenter les salaires pour limiter l'impact négatif de la hausse des prix sur le pouvoir d'achat, mais aussi pour conserver leurs salariés dans une période de forte tension sur le marché de l'emploi. Elles ont à leur disposition plusieurs leviers pour y arriver, d'abord par les négociations annuelles obligatoires (NAO).
Des salaires en hausse de 3,7%
Dans beaucoup d'entre elles, une deuxième série de négociations s'est déroulée cet automne, après un premier round au printemps. Résultat : à la fin du troisième trimestre, les salaires ont augmenté de 3,7% sur un an. Du jamais-vu en 20 ans, ce qui reflète bien la situation sur le front de l'inflation… La hausse des prix a été mesurée à 6,2% en novembre sur un an. Et le pic ne sera réellement atteint que dans quelques mois, puisqu'on attend une inflation à 7%, et cela pèsera sur les prochaines NAO qui se dérouleront dès le début de l'année.
Des primes pour contrer l'inflation
Cette différence entre inflation et augmentation des salaires, les entreprises tente de la compenser en jouant sur les primes et autres bonus. C'est même devenu un outil pour calmer la grogne sociale dans plusieurs d'entre elles, comme à EDF, TotalEnergies ou encore à la SNCF. D'autres jouent la carte de la « prime Macron » qui a été versée à 700.000 salariés cette année. Une prime défiscalisée et sans cotisations sociales, qui se monte à 3.000 euros et même 6.000 euros si un dispositif d'intéressement ou de participation a été mis en place.