Le secteur de l’hébergement-restauration a enregistré la destruction de 237.000 emplois entre février 2020 et février 2021, nous apprend la DARES, le service des statistiques du ministère du Travail.
Hébergement-restauration : les sorties au plus haut, les nouveaux recrutements au plus bas
Avec la crise sanitaire, l’emploi dans le secteur de l’hébergement-restauration a bien évidemment fondu, personne n’en avait douté. Mais de quel ordre de grandeur ? La DARES, le service des statistiques du ministère du Travail, fournit aujourd’hui une réponse : le nombre total d’emplois détruits a été de 237.000. Et cela, alors que 50.000 nouveaux emplois environ avaient été créés dans le secteur en 2018 et autant en 2019.
Concrètement, l’effectif du secteur de l’hébergement-restauration est passé de 1.309.000 à 1.072.000 entre février 2020 et février 2021. Les douze premiers mois de la crise sanitaire ont également été marqués par de moindres recrutements : 213.000 nouvelles personnes seulement ont rejoint ce secteur au cours de la période, contre 420.000 environ au cours d’une année « normale » comme 2018 ou 2019. (Il faut savoir qu’au cours d’une année, l’effectif du secteur se renouvelle habituellement d’un tiers.) Dans le même temps, davantage de salariés l’ont quitté : 450.000, soit 71.000 de plus qu’en 2019.
L’essentiel des anciens salariés de l’hébergement-restauration avaient été placés en activité partielle
De ces 450.000 personnes ayant quitté le secteur de l’hébergement-restauration, 149.000 sont parties travailler dans un autre secteur privé, et 301.000 ont quitté l’emploi salarié privé. Ces anciens salariés de l’hébergement-restauration ont également grossi les rangs des demandeurs d’emploi : à fin février 2021, 51.000 d’entre eux étaient inscrits à Pôle emploi en catégorie A et recherchaient un nouvel emploi dans l’hôtellerie-restauration.
Il ne faut pas non plus oublier l’activité partielle : à fin février 2021, 722.000 salariés de l’hébergement-restauration étaient placés en activité partielle, soit 67% de l’effectif du secteur. Parmi eux, 7% cumulaient leur contrat dans l’hébergement-restauration avec un contrat dans un autre secteur.