Selon le cabinet d’étude Asterès, une aide ciblée pour les ménages les plus vulnérables sur le carburant aurait plus d’impact que la ristourne gouvernementale sur le carburant à la pompe.
Une aide à destination des plus aidés
Dès le 1er septembre 2022, la remise sur le carburant va passer de 18 centimes d’euro à 30 centimes d’euro. Cette réduction au litre aura lieu lors des mois de septembre et d’octobre 2022, avant de passer, pour les deux derniers mois de l'année, à 10 centimes d’euro. Cette aide a pour objectif de soutenir le pouvoir d’achat des ménages français face à la hausse des prix des carburants. Or, selon le cabinet d’étude Asterès, ce sont les plus aisés qui bénéficient vraiment de cette aide.
Asterès explique que le gain moyen de pouvoir d’achat gagné par les ménages avec cette ristourne gouvernementale est de 40 euros. Mais, selon le niveau de vie des ménages, ce gain varie. « Les plus modestes bénéficieraient d’un gain de pouvoir d’achat aux alentours de 25 euros, contre un gain d’environ 50 euros pour les ménages les plus aisés », explique le cabinet Asterès. En effet, les ménages les plus aisés utilisent plus souvent leur voiture que les ménages les plus pauvres et utilisent également des voitures qui consomment plus que la moyenne.
Pour une aide plus ciblée
« Des mesures ciblées permettraient de tripler le gain de pouvoir d’achat pour la moitié des ménages ayant les revenus les plus faibles », juge Asterès. En effet, la remise gouvernementale sur le litre de carburant à la pompe revient à une dépense, pour les mois de septembre et d’octobre 2022, de 1,17 milliard d’euros. Or, si cette dépense était utilisée pour venir en aides aux ménages les plus précaires, le gain moyen des ménages Français sur leur pouvoir d’achat serait également de 40 euros.
Si le montant utilisé par la remise carburant était utilisé comme un chèque carburant à destination des 5 premiers déciles, c’est-à-dire aux 50% des ménages aux plus bas revenus, le gain par ménage serait plus élevé. Chaque ménage bénéficierait d’un gain de 81 euros sur leur pouvoir d’achat selon les calculs Asterès. Un montant plus de trois fois supérieur au gain de pouvoir d’achat pour le premier décile avec la remise carburant (23 euros). Ce montant est également presque le double du montant gagné par le cinquième décile avec la remise gouvernementale (43 euros).