L’EPR de Flamanville continue de collectionner les retards. EDF a en effet annoncé un délai supplémentaire de six mois et un alourdissement supplémentaire de la facture, dont le montant était déjà colossal.
Encore un nouveau retard pour l’EPR de Flamanville
Les mauvaises nouvelles se suivent et se ressemblent pour les EPR et notamment celui de Flamanville, dans la Manche. EDF déplore en effet un délai supplémentaire de six mois pour la mise en service du réacteur nucléaire de nouvelle génération. En l'occurrence, il devrait maintenant produire ses premiers électrons mi-2024 au lieu de fin 2023. 12 ans de retard… Quant à la facture, elle est de plus en plus exorbitante : 13,2 milliards d'euros, soit 500 millions de plus que précédemment annoncé. Une somme qui est consacrée en majorité au maintien du personnel et des entreprises sur place.
Délai et coûts supplémentaires pour l'EPR de Flamanville
Le retard de 6 mois est la conséquence de la « nécessaire révision » des procédures de traitement de 150 soudures complexes, selon Alain Morvan, le directeur du projet Flamanville 3. « Nous avions un comportement des températures des vannes non conforme à ce que l’on attendait », explique-t-il. Les études sont entre les mains de Bureau Véritas qui les examine actuellement. D'ici la fin de l'année, EDF devrait obtenir le feu vert pour reprendre les traitements thermiques complexes. Ce délai bouscule également le calendrier des opérations.
Mise en service mi-2024, si tout va bien
Le chargement du combustible est désormais prévu pour le premier trimestre 2024. Trois mois plus tard, le réacteur devrait atteindre le quart de sa capacité et se connecter au réseau national pour fournir de l'électricité. Du moins si aucun retard supplémentaire ne vient une fois encore retarder la mise en service de l'EPR, ce ne serait malheureusement pas la première fois ! Ce délai tombe au plus mauvais moment, alors que la France a besoin du maximum de ses capacités de production d'électricité nucléaire.