Le secteur aérien veut une « prime à la casse » pour les avions

Après la prime à la casse automobile, la prime à la casse… pour les avions ? C’est la proposition avancée par une organisation professionnelle du secteur aérien, qui demande également à l’État de mettre en place une filière pour le carburant vert.

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Par Aurélien Delacroix Publié le 12 décembre 2022 à 14h12
Secteur Aerien Veut Prime Casse Avions
Le secteur aérien veut une « prime à la casse » pour les avions - © Economie Matin
300 MILLIONSLa production de carburant vert pour le secteur aérien atteindra 300 millions de litres cette année.

Les automobilistes connaissent bien le principe de la prime à la casse, qui consiste à mettre un vieux véhicule au rebut pour en acheter un nouveau. En plus du bonus qui permet d'obtenir une voiture neuve moins chère, la prime à la casse permet aussi d'avoir un modèle qui consomme moins, et donc qui pollue moins. Ce principe, c'est celui que la Fnam (Fédération Nationale de l'Aviation et de ses Métiers) voudrait décrocher pour… les avions ! C'est du moins l'idée avancée par Pascal de Izaguirre, président de l'organisation, dans une entretien au Journal du Dimanche.

Une incitation fiscale pour accélérer les achats d'avions neufs

« Nous demandons des systèmes d'incitation fiscale pour accélérer l'achat d'appareils neufs », plaide-t-il. « Il existe des primes à la casse dans d'autres secteurs. Nous souhaiterions un dispositif similaire pour nos flottes ». Acquérir de nouveaux avions, c'est la seule solution à l'heure actuelle pour réduire les émissions de CO2 par le secteur aérien, sachant que les nouveaux appareils consomment moins de carburant. « La transition énergétique est possible. Des solutions techniques existent. Un levier très important est le renouvellement des avions », ajoute le dirigeant.

La prime à la casse et une filière de carburant vert

Pour le moment, les avionneurs travaillent sur l'avion à hydrogène ou encore sur la pile à combustible. Mais cela demandera encore des années avant de voir les premiers avions commerciaux alimentés de la sorte. Une des alternatives est d'utiliser du carburant d'aviation durable (SAF), mais la filière n'est pas prête pour répondre aux besoins du secteur aérien. C'est pourquoi la Fnam demande à l'État d'investir pour créer une véritable filière, via un comité de suivi et un mécanisme de soutien à l'achat de kérosène issu de la biomasse, avance Pascal de Izaguirre.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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