Malgré les critiques et une forte baisse du cours du bitcoin, les cryptomonnaies font de la résistance. Mais accusées d’être au centre de malversations financières et de financer la criminalité, elles vont être plus surveillées. C’est le but de nouvelles mesures adoptées par l’Union européenne : elles visent à supprimer l’anonymat.
Cryptomonnaies : vers un montant maximum pour les paiements anonymes ?
Des paiements maximum de 10.000 euros dans l’Union européenne
Le 7 décembre 2022, une nouvelle réglementation concernant les cryptomonnaies au sein de l’Union européenne a vu le jour. Elle devrait aider à limiter le financement d’activités illégales… en limitant le montant des paiements. L’Union européenne a ainsi fixé un montant maximum de 10.000 euros pour les paiements en cryptomonnaie. Mais en laissant la liberté aux États-membres de faire ce qu’ils veulent.
S’ils ne peuvent pas autoriser des paiements en cryptomonnaies supérieurs à ce seuil, ils peuvent le baisser. Et c’est là que ça devient compliqué. En Espagne, par exemple, les paiements en cryptomonnaies sont limités à… 1.000 euros par transaction.
La fin de l’anonymat pour les cryptomonnaies
Les détenteurs de Bitcoin et autres Ethereum ou encore DogeCoin doivent en outre savoir que l’ère de l’anonymat arrive à sa fin. Toujours dans l’optique de lutter contre la criminalité et le terrorisme, l’Union européenne a fixé un seuil limite pour l’anonymat. Au-delà de ce montant, les transactions réalisées en cryptomonnaies devront permettre d’identifier les deux parties de manière exacte. Or, cette limite est basse : 1.000 euros, a annoncé le Conseil de l’Europe.
Le vote du Parlement européen n’a pas encore eu lieu, mais le Conseil de l’Europe a annoncé qu’un accord de principe avec les élus a déjà été trouvé. « Les terroristes et ceux qui les financent ne sont pas les bienvenus en Europe », a commenté Zbynek Stanjura, ministre des Finances de la République tchèque.
Les nouvelles règles imposent des contrôles plus strictes aux plateformes spécialisées dans les cryptomonnaies sur le front du blanchiment d’argent. Le même type de règles qui s’appliquent par exemple aux joailliers, aux horlogers ou encore à toute entreprise travaillant dans le domaine de l’or.