Alors que l’inquiétude monte en France concernant les factures d’énergie et la capacité des ménages à les payer, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, confirme : des augmentations des prix de l’énergie sont attendues en 2023. Si le bouclier tarifaire est confirmé, il ne sera plus aussi efficace qu’en 2022…
Énergie : en 2023, des hausses « contenues »… mais des hausses quand même
Le bouclier tarifaire, en vigueur depuis octobre 2021 sur le gaz et février 2022 sur l’électricité, va bel-et-bien évoluer en 2023. Sa forme actuelle prendra fin le 31 décembre 2022 semble confirmer Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, sur BFMTV le 6 septembre 2022. Toutefois, il précise que le gouvernement va continuer « à protéger » les Français « de la flambée des prix de l’énergie ».
Cette protection sera néanmoins baissée : « on ne l'a jamais caché. Il y aura des hausses parce qu'il faut que régulièrement on puisse ajuster les prix », a déclaré le ministre. Il annonce donc non pas une mais plusieurs augmentations : peut-être le retour de l’évolution mensuelle des tarifs réglementés d’Engie et d’EDF ?
Le ministre ne se prononce toutefois pas sur le niveau de hausse des prix, sans doute pas encore fixé. Il tente de rassurer en déclarant que les augmentations « seront contenues ». Mais tout dépendra, en réalité, du marché international, de la disponibilité de gaz et électricité et, surtout, de la météo et des températures de l’hiver 2022-2023.
Pas question d’augmenter plus les factures des plus riches
Celles et ceux qui espéraient que les augmentations seraient différemment réparties en fonction du revenu des ménages seront déçus : ce n’est pas le projet du gouvernement, toujours opposé d’ailleurs à une taxation des superprofits. Le bouclier tarifaire évoluera en montant… mais pas en assiette : « il y aura la même augmentation pour tout le monde », précise Bruno Le Maire qui juge qu’échelonner la protection en fonction des revenus serait une « usine à gaz ».
Et, surtout, que les Français ne s’attendent pas à ce que le gouvernement fasse des miracles : « le prix du gaz et de l'électricité sera le plus contenu possible. Dans la mesure de ce que nous permettent nos finances publiques », annonce le locataire de Bercy.