Énergie : un géant des plats préparés va réduire drastiquement sa production

Compte tenu de l’envolée des prix de l’énergie, le groupe Cofigeo annonce arrêter la majeure partie de sa production au début de l’année 2023. La moitié des sites du groupe est concernée, plus de 800 salariés se retrouvent en activité partielle.

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Par Cédric Bonnefoy Modifié le 8 décembre 2022 à 10h20
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Énergie : un géant des plats préparés va réduire drastiquement sa production - © Economie Matin
40 millions d'eurosSans arrêt de la production, la facture énergétique de Cofigeo s'élèverait à 40 millions d'euros. ©Pixabay

Quatre des huit sites Cofigeo à l’arrêt

Coup de tonnerre dans le monde de l’agroalimentaire. Le géant du plat cuisiné Cofigeo annonce mettre à l’arrêt la moitié de ses sites de production dès le début de l’année 2023. Le groupe propriétaire des marques William Saurin ou encore Garbit justifie cette décision par l’explosion du prix de l’énergie. Ainsi, comme pour chaque industriel, il pèse lourd dans les trésoreries. Trop lourd sûrement. Si bien que Cofigeo annonce stopper sa production dans ses quatre principaux sites implantés dans la Marne, le Vaucluse, l’Aisne et l’Aveyron. Ils représentent 80% des volumes du groupe.

Mesure valable à compter du 02 janvier 2023. La date de fin n’a pas été communiquée. Une chose est sûre : les salariés du groupe trinquent. Ainsi, sur les 1200 salariés, 800 sont concernés par un accord d’activité partielle de longue durée. La direction annonce avoir atteint un point critique. Par ailleurs, faute de baisse de production, la santé financière de Cofigeo se serait fortement dégradée.

Des notes multipliées par 10

Pour bien comprendre la situation du géant de la conserve, il faut regarder à la loupe les besoins en énergies des usines. Chaque année, chaque site est un gros consommateur de gaz et d’électricité. Conséquence de l’envolée actuelle des prix, la note s'envole : fois 10 ! Conséquence : impossible pour Cofigeo de continuer à produire à ce tarif-là. Le groupe réalise 330 millions d’euros de chiffre d’affaires. Mais cela reste insuffisant pour couvrir les 40 millions d’euros de facture énergétique.

Depuis quelques jours, les négociations avec la grande distribution sur les prix de 2023 sont en cours. Face à cette situation, les industriels demandent des hausses significatives du prix des produits pour faire face à l’envolée de leurs coûts énergétiques. Sauf que les grandes enseignes s’y refusent de peur de voir fuir les clients. Le bras de fer ne fait donc que commencer.

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Cédric Bonnefoy est journaliste en local à la radio. À côté, il collabore depuis 2022 avec Économie Matin.

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