Les taux directeurs de la Banque centrale européenne vont continuer à augmenter, même si leur hausse provoque un ralentissement de l’activité économique. Il s’agit encore et toujours de lutter contre l’inflation.
La Banque centrale européenne va de nouveau augmenter ses taux directeurs
Avec une inflation en zone euro qui dépasse les 10% (10,6% en octobre), difficile d'affirmer que la politique menée par la Banque centrale européenne (BCE) est couronnée de succès pour le moment. L'institution a relevé ses taux directeurs depuis le mois de juillet, et une nouvelle hausse est programmée pour mi-décembre, à l'issue d'une réunion des gouverneurs avec la présidente Christine Lagarde. François Villeroy de Galhau, le président de la Banque de France, plaide pour un relèvement de 0,50 point de pourcentage du taux principal qui est de 1,5% actuellement.
Difficile lutte contre l'inflation
« Nous discuterons autour de Christine Lagarde et je pense que la bonne mesure serait de relever les taux d'intérêt pour arriver autour de 2%, un taux plus normal au regard des niveaux passés », a déclaré le gouverneur devant les caméras de LCI. Cette réunion sera « un point d'inflexion », a-t-il affirmé, « mais pas un point d'arrêt ». Autrement dit, les taux vont continuer à augmenter, « mais à un rythme moins rapide et plus flexible ». Faisant référence au football, François Villeroy de Galhau annonce que la BCE va entrer dans une « deuxième mi-temps où les hausses de taux vont continuer », mais ce sera « des passes plus courtes ».
Les taux directeurs pourraient se stabiliser autour de 2%
La BCE entend également réduire son bilan, c'est-à-dire le volume des actifs que l'institution a racheté à tour de bras ces dernières années. Autrement dit des « injections de liquidités dans l'économie » pour soutenir l'activité de pays plongés dans la crise sanitaire. Ces rachats ont fortement augmenté en 2021 et ils se sont stabilités en 2022. La réduction pour 2023 est désormais à l'ordre du jour, « mais il faut le faire prudemment et progressivement », a indiqué François Villeroy de Galhau.