EDF, l’énergéticien français fait face à une importante vétusté de son parc nucléaire. Avec les différents chantiers en cours, sa production d’électricité sera impactée jusqu’en 2024.
EDF : une production de 345 térawattheures au mieux
La filière du nucléaire vit une période compliquée en ce moment. EDF doit composer avec un parc de réacteurs de plus en plus vieux. Différents problèmes, notamment de corrosion, impactent une bonne partie du réseau. Plusieurs réacteurs sont à l’arrêt, la production d’électricité baisse malgré les enjeux actuels autour des prix. La situation est partie pour durer. Dans ces derrières prévisions, EDF prévoit de produire entre 315 et 345 térawattheures pour 2024.
L’entreprise publique s’éloigne de ces objectifs de la période 2019-2024. Période dans laquelle, les chantiers de maintenance étaient prévus. Mais face à de nouvelles découvertes sur des réacteurs qu’elle pensait sains, EDF n’a pas le choix. La production en 2024 s’éloignera beaucoup de celle de 2019, quasiment 380 térawattheures.
La moitié des réacteurs hors d’usage
Pour cette année 2022, la situation s’est dégradée. EDF table désormais sur une production comprise entre 280 et 300 térawattheures. Un porte-parole indique qu’elle se situera « probablement dans la moitié basse de la fourchette ». Depuis début septembre 2022, la moitié du parc nucléaire français est à l’arrêt. Un réacteur sur deux ne produit plus d’électricité. Les travaux prévus ou imprévus font chuter la production.
Face à une situation temporaire qui ne doit pas durer, EDF tente de se montrer rassurant. Elle vient de revoir ses prévisions pour l’année 2023, à la baisse. Mais en augmentation par rapport à cette année, entre 300-330 TWh. Avec le contexte actuel de guerre en Ukraine et de crise de l’énergie, des menaces sur l’approvisionnement électrique cet hiver sont réelles en France. Pour tenter de passer le cap, le gouvernement invite depuis plusieurs jours les Français à la sobriété.