Eco Digest du 10 mai 2012 (2) – Certains y voient déjà une promesse non tenue du nouveau chef de l’Etat. Michel Sapin, l’un des proches lieutenants de François Hollande et probable ministre de l’Economie, déclarait hier sur Radio Classique que ce n’était « peut-être pas le moment de bloquer » les prix de l’essence. Sous l’effet du repli des prix du pétrole, ceux à la pompe reculent légèrement depuis trois semaines. Le litre de gazole est à 1,425 euro en moyenne, selon le gouvernement, alors qu’il atteignait les 2 euros dans certaines stations parisiennes il y a encore un mois. Durant sa campagne, François Hollande s'était engagé à geler les prix des carburants pendant 3 mois pour soulager le portefeuille des automolistes, alors que le prix du baril de brut flambait sur les marchés. « Il faut bloquer quand les prix montent », a précisé Michel Sapin qui souhaite toutefois une vérification du système des marges des pétroliers.
En tout cas le 15 mai, François Hollande roulera dans une voiture hybride Citroën. Le président entrant et PSA ont confirmé le choix de la DS5 pour descendre les Champs-Élysées, le jour de l’investiture officielle du chef de l’Etat. De couleur “gris galéna”, ce sera une voiture à moteur électrique et diesel, fabriquée sur les terres de PSA à Sochaux, en Franche-Comté. Avec un petit plus pour l’occasion: un toit ouvrant pour permettre au nouveau chef de l'État de se tenir debout et de saluer la foule s’il fait beau. Son prix : 43.000 euros, soit le haut de la fourchette de prix de la DS5 (c’est une présidentielle tout de même!), voiture haut de gamme, mais économique car consomme peu (moins de 5 litres aux 100 kms). Histoire de faire oublier le jet privé du soir du second tour de la présidentielle...
- Décidément, ça carbure pour PSA : l'alliance avec General Motors est prometteuse, à en croire le PDG de Peugeot-Citroën, Frédéric Saint-Geours, qui en a donné les détails. À partir de 2016, 5 modèles seront construits sur les plate-formes communes. Côté technique bien sûr, pas question de design commun, chaque modèle aura le look de sa marque.
Cette alliance n’a aucun rapport avec la décision du constructeur américain de se défaire de son site de Strasbourg. C’est en tout cas ce qu’assure un porte-parole du géant de Détroit. L’usine alsacienne de fabrication de boîtes de vitesse est à vendre. Pas assez de commandes, explique-t-on chez GM. Le constructeur américain avait lui-même acquis l’usine, il y a 2 ans, pour... 1 euro symbolique.
- L’autolib’, ça roule, et ça roule même mieux que prévu, selon Vincent Bolloré, dont le groupe fournit les voitures électriques. Le service en libre-service de la région parisienne pourrait être rentable plus vite que prévu. Bon, on en est encore loin : 15.000 personnes sont ou se sont abonnées à autolib’ (dont seulement 5.200 à l’année), il en faudrait 5 fois plus pour espérer l’équilibre financier. Cet objectif est fixé à 2018.