Hollande et Merkel au chevet de l’Europe en crise

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Par Modifié le 17 mai 2012 à 3h54

Eco Digest du 16 mai (1) - A l’issue de son intronisation officielle à l’Elysée, François Hollande a réservé hier son premier déplacement à la chancelière allemande, Angela Merkel.

Depuis Berlin, les deux dirigeants ont apporté leur soutien à la Grèce, assurant que le pays en pleine instabilité politique resterait membre de la zone euro. Pour cela, Athènes devra respecter ses engagements vis à vis de ses créanciers publics, alors que se profilent de nouvelles élections législatives le 17 juin. Dans le cas contraire, la directrice générale du FMI Christine Lagarde a évoqué hier une possible « sortie ordonnée » de la Grèce de la zone euro. Un tabou a sauté.

Malgré des divergences, le président français a défendu une "relation entre la France et l'Allemagne équilibrée et respectueuse de nos sensibilités politiques", réaffirmant sa volonté d’une renégociation du pacte budgétaire européen en cours de ratification. Pour stimuler l’économie, François Hollande a annoncé l’étude de futures "mesures de croissance". Chantre de la rigueur, Angela Merkel s’est même dit "prête à tout mettre sur la table lors du conseil européen du 23 mai, y compris les euro-bonds", les obligations européennes tant redoutées.

Même son de cloche à Washington. Barack Obama et le chef du gouvernement italien Mario Monti ont estimé hier nécessaire de soutenir la croissance et l'emploi en Europe, a annoncé la Maison Blanche au terme d'un entretien entre les deux responsables, à l'approche du G8 prévu à Camp David vendredi et samedi. "Nous devrions accueillir favorablement ce nouveau débat sur la croissance en Europe", a ajouté le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner. Un optimisme de façade qui n’a pas empêché les bourses mondiales, dans le doute, de plonger.

- Sur les trois premiers mois de l’année, la croissance en France est restée atone (0%), tandis qu’en Allemagne, elle progressait de 0,5% du PIB, en hausse par rapport aux prévisions. Du coup, la zone euro évite la récession et enregistre une croissance nulle au 1er trimestre 2012 après une baisse de 0,3 % de son PIB au trimestre précédent, selon Eurostat. D’après l’Insee, le déficit public français a lui atteint 103,1 milliards d'euros, soit 5,2% du PIB à la fin 2011. Une réduction de 33,9 milliards d'euros par rapport à 2010, selon l’Institut de la statistique.

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