Les Puffs, qui ont été popularisées outre-Atlantique, rencontrent depuis l’année dernière un beau succès en France. Un succès qui semble inquiéter les autorités françaises, puisque les sénateurs ont amendé le budget 2023 de la Sécurité sociale, en introduisant une taxe sur les cigarettes électroniques jetables. Mais qu’est-ce que la Puff, est-elle dangereuse et pourquoi la taxer ? Faisons un point complet dans cet article.
Pourquoi est-ce que le Sénat souhaite taxer les Puffs ?
La Puff, de quoi parle-t-on exactement ?
La Puff est une cigarette électronique jetable. C’est-à-dire que contrairement à une vape classique que l’on recharge, elle dispose d’une cartouche et d’une batterie scellées. Il n’est pas possible de la recharger en e-liquide. Elle doit donc être jetée lorsqu’elle est vide.
La Puff est d’abord devenue populaire aux Etats-Unis, avant d’arriver en France courant 2021. Elle est aujourd’hui utilisée dans le monde entier et reste un produit accessible à une large partie de la population de la planète.
La Puff est-elle dangereuse ?
Aujourd’hui, il est courant d’entendre dire, ou bien de lire dans les médias, que la Puff serait dangereuse et qu’il faut impérativement s’en méfier. Pourtant, lorsqu’on s’intéresse à sa composition, on remarque qu’elle contient du e-liquide traditionnel, qui se compose des ingrédients connus que sont le Propylène Glycol (PG), la Glycérine Végétale (VG), auxquels on ajoute des arômes et éventuellement de la nicotine.
A savoir que la nicotine, si elle reste une substance additive, n’est en revanche pas dangereuse pour la santé. Il est donc grandement déconseillé aux personnes non-fumeuse de consommer des Puffs contenant de la nicotine.
La principale différence entre une Puff et une cigarette électronique traditionnelle est que la première doit être jetée une fois qu’elle est vide. Sinon, les deux restent 95% moins dangereuse pour la santé qu’une cigarette classique, selon les études menées par des scientifiques et autres professionnels de la médecine.
Notons en plus que chaque e-liquide nicotiné est surveillé de près par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation), dont le rôle est de s’assurer de la non-toxicité des arômes utilisés et de leur conformité avant qu’un fabricant ne lance un produit sur le marché. Au final, les Puffs et e-liquides sont davantage contrôlés que la plupart des aliments que nous consommons jour après jour.
Si les médias ont une raison de s’offusquer, et tel est le seul danger de la Puff, c’est que certaines d’entre elles contiennent des e-liquides fabriqués en Chine, pays dont la réglementation concernant les arômes diffère. On peut dans ce cas avoir un doute sur leur toxicité. Pour lever les doutes, un bon réflexe à prendre est de ne consommer que des Puffs dont les e-liquides sont conçus dans l’Hexagone.
Les Puffs, les jeunes et les inquiétudes des autorités
Au-delà de la dangerosité fantasmée des Puffs sur la santé, les autorités s’inquiètent de leur succès auprès des jeunes, collégiens et lycéens. Les faits critiqués sont la mise en avant de couleurs et d’arômes qui attirent un public mineur, et le fait que les vendeurs de Puffs ne prêtent pas attention à qui ils en vendent. Rappelons qu’en France, il est interdit de vendre des Puffs et cigarettes électroniques à un public non-majeur.
Pour éviter que les jeunes ne consomment des Puffs et que cela ne représente un tremplin vers le tabac, le Sénat souhaite créer une taxe dissuasive sur ces produits. On parle d’un prix qui passerait de 6 à 10 euros à 20 euros.
L’affaire est donc à suivre. Mais il est important de savoir que de nombreuses études montrent qu’il n’existe aucun lien entre vapotage et consommation de tabac chez les jeunes. Elles doivent impérativement être utilisées par les vapoteurs adultes et fumeurs souhaitant arrêter le tabac. Les personnes qui ne se reconnaissent pas dans ces profils peuvent toujours se tourner vers de Puffs sans nicotine, il en existe plein !