Eco Digest du 21 juin 2012 (1) - La Fed a annoncé mercredi avoir abaissé ses prévisions de croissance pour l'économie américaine pour la période 2012-2014. Pour l’année en cours, la fourchette de prévision est de 1,9%-2,4% de croissance. La banque centrale des Etats-Unis ne prévoit pas d’amélioration sur le front du chômage avant la fin de l’année, dont le taux est toujours de 8,2% à cinq mois de l’élection présidentielle. Pour 2013, la Réserve fédérale table sur une croissance du PIB américain de 2,2 à 2,8% (contre 2,7 à 3,1% précédemment) et de 3,0 à 3,5% (au lieu de 3,1 à 3,6%) pour 2014. Des chiffres proches des prévisions du FMI.
Par ailleurs, la Fed pourrait décider de créer plus de monnaie pour soutenir la timide reprise aux Etats-Unis. « Assurément, s'il est nécessaire que nous prenions des mesures supplémentaires pour renforcer l'économie, nous envisagerions entre autres choses d'acheter davantage de titres financiers » sur les marchés, a dit mercredi son président Ben Bernanke. La Fed prolongera ainsi jusqu'à fin 2012 son « opération Twist », destinée à injecter des liquidités dans l'économie américaine. Son taux directeur est lui maintenu quasi nul.
- Le chef du parti conservateur grec, Antonis Samaras, est devenu mercredi Premier ministre d’un pays en quasi-faillite. Il a reçu le soutien de deux autres partis et les félicitations de la chancelière allemande Angela Merkel qui l'a invité à Berlin. « J'ai conscience que c'est un moment crucial, il faut rétablir la dignité des Grecs et assurer la relance de l'économie et la cohésion sociale », a déclaré le nouveau chef du futur gouvernement de coalition, perçu par ses partenaires comme le garant du maintien de la Grèce dans la zone euro. A quelques jours du sommet européen des 28 et 29 juin, le FMI s'est dit prêt à reprendre les négociations.
- L’Espagne s'apprêterait à officialiser sa demande d'aide financière pour soutenir son secteur bancaire. Chahutée par la crise de la dette en zone euro, le pays laisse flotter le spectre d’un possible effondrement de son économie. « L'Espagne n'a pas besoin d'être sauvée », a pourtant assuré mercredi le ministre du Budget Cristobal Montoro. Ces derniers jours, les taux de refinancement à long terme ont allègrement dépassé les 7%. Madrid affrontera à nouveau les marchés jeudi, lors d’un emprunt de un à deux milliards d'euros. Un accord européen conclu le 9 juin prévoit une aide de 100 milliards d'euros pour sauver les banques espagnoles.