Popularisé pendant le Covid, le « quoi qu’il en coûte » a assez duré selon le Fonds Monétaire International. Le FMI enjoint la France à y mettre fin dès le début de l’année 2023.
Quoi qu’il en coûte : le FMI rappelle la France à l’ordre
Le quoi qu’il en coûte doit s’arrêter
Le dispositif du quoi qu’il en coûte doit prendre fin. La recommandation émane directement du très puissant FMI, le Fonds Monétaire International. C’est ce qu’on appelle un rappel à l’ordre. Il faut dire que depuis le début de crise sanitaire, la France s’endette pour limiter la casse. Les dépenses de l’État explosent. Ainsi, une fois la pandémie passée, le gouvernement continue de distribuer des aides pour protéger les ménages français de l’inflation. Mais cette fois, la coupe est pleine pour le FMI.
Face à des dépenses qui atteignent 2% de son PIB en un an, le Fonds Monétaire International invite la France à stopper les différents dispositifs. Mais surtout à enclencher une trajectoire financière pour aplanir sa dette. Depuis des mois, cette dernière ne cesse de se creuser toujours plus davantage. Une situation qui ne doit plus durer. Conséquence : dès 2023, des efforts de la part de la France sont attendus.
La consolidation budgétaire n’est pas pour tout de suite
Et cela part mal indique le FMI. Après avoir épluché scrupuleusement le projet de Loi de Finances pour 2023, il note que la France ne compte pas stopper les aides tout de suite. Préférant ainsi reporter le début de la réduction de son déficit public à 2024. Selon les derniers chiffres, il devrait s’établir à 4,9% cette année. L’État table sur 5% à la fin de l’année 2023.
À cette date, la France doit enclencher le retour à l’équilibre. L’objectif est de retrouver une dette de 3% à l’horizon 2027, soit à la fin du second quinquennat d’Emmanuel Macron. Les autres pays européens sont sur le même calendrier mais ont déjà prévu d’accélérer la cadence.