Eco Digest du 3 juillet 2012 (1) – Les déclarations de revenus sont rendues, gare aux erreurs. L’année dernière, les contrôles fiscaux (particuliers et entreprises) ont rapporté au fisc 16,4 milliards d’euros, à peine plus qu’en 2010 (16 milliards), d’après le rapport annuel de la Direction générale des finances publiques (DGFiP), qui regroupe le fisc et Bercy. Les contrôles des particuliers ont été plus nombreux : 4 033 en 2011 contre 3 883 en 2010, une vigilance qui a rapporté 810 millions d’euros. Toutefois, les entreprises sont les plus surveillées avec 47 000 contrôles, rapportant près de 11 milliards d’euros. La chasse à l’évasion fiscale n’a pas attendue le nouveau gouvernement : 79 370 comptes détenus à l’étranger ont été déclarés en 2011 contre 75 468 en 2010 et moins de 52 000 en 2009. Plus d’un million de dossiers ont été déposés pour demander des réductions d’impôt en raison de difficultés financières. Un chiffre qui varie très peu depuis trois ans.
La DGFiP a reçu 12 millions de déclarations par internet, soit 1 déclaration sur 3, c’est 15 % de plus qu’en 2010. 85 % des contribuables (meme pourcentage pour les entreprises) paient désormais leur impôt sur le revenu soit tous les mois, soit par prélèvement automatique, soit en ligne.
- Le Grand O pour Jean-Marc Ayrault : le Premier ministre va prononcer dans l’après-midi son discours de politique générale à l’Assemblée nationale, comme le veut la tradition. Pendant une heure, il devrait préciser le calendrier des mesures que compte prendre le gouvernement en fonction de la situation budgétaire tout juste révelée par la Cour des comptes. Lire ici le détail de l’audit. Moins d’argent que prévu et croissance plus faible (0,4 % pour cette année et autour de 1,5 % l’an prochain), pas facile de tenir les 60 engagements de campagne.
- Après le Danemark, c’est au tour de Chypre de présider l’Europe pour six mois. Un début de mandat qui commence par la visite de ses créanciers. Une trentaine de représentants de la troïka (Union européenne, FMI et Banque centrale européenne) sont attendus à Athènes et à Nicosie pour étudier les modalités d’application de l’aide internationale. Les besoins de Chypre pourraient atteindre les 10 milliards d’euros.