Eco Digest du 17 juillet 2012 (2) – Décidément, les banques britanniques ne sont pas à la fête en ce moment. Après Barclays empêtrée dans le scandale du Libor, voici HSBC accusée d’avoir participé au blanchiment d’argent aux États-Unis. Selon un rapport de 400 pages du sénat américain, la banque n’a pas suivi, entre 2004 et 2010, les règles de lutte contre l’argent sale lié à la drogue ou au terrorisme. La liste des accusations est longue : HSBC aurait notamment participé au blanchiment de l'argent de la drogue des cartels en acceptant 7 milliards de dollars (5,7 milliards d’euros) de sa filiale mexicaine. Autre transfert étrange : 290 millions de dollars (236 milliards d’euros) auraient été écoulés en chèques de voyage émis par une banque japonaise au bénéfice de ressortissants russes qui prétendaient travailler dans les voitures d'occasion... Plusieurs responsables d’HSBC, dont la PDG de la filiale américaine, Irène Dorner, vont être entendus ce mardi devant la commission chargée de l’enquête au sénat. HSBC serait en négociation avec la justice américaine pour trouver un accord à l’amiable et mettre fin aux investigations.
- Chez Barclays, l’enquête continue dans l’affaire du Libor. L’ancien numéro deux de la banque, Jerry del Missier, a reconnu avoir sous-évolué le taux d’emprunt de la banque (ce qui détermine le Libor) en toute connaissance de cause. Devant la commission du Trésor à Londres, il a assuré l’avoir fait parce que son patron, Bob Diamond, en avait reçu l’odre de... la Banque d’Angleterre. Ce n'est pas la première fois que la banque du pays est citée dans cette affaire. Bob Diamond a toujours nié avoir reçu ce genre d’ordre.
- Les banques italiennes dans le viseur de Moody's. L'agence financière vient de dégrader la note de treize banques de la Péninsule, dont UniCredit. Moody's évoque le risque de voir le gouvernement italien incapable de soutenir son secteur bancaire "en grandes difficultés". Jeudi dernier, l'agence avait abaissé la note de l'État italien en raison des risques de contagion au sein de la zone euro, venant de l'Espagne et la Grèce.
- Le CAC 40 de plus en plus américain ! Selon une étude publiée par Les Echos, les fonds américains représentent près d’un tiers des fonds investis dans l’indice boursier : 31 % aujourd’hui contre 24 % en 2008, juste avant la crise. Les fonds français, eux, sont de moins en moins présents, passant de 34 % l’an dernier à 28 % aujourd’hui.