Ecodigest du 22 août 2012 (1) - Russie : un nouveau mur est tombé. 23 ans après la chute du mur de Berlin, 18 ans après l’ouverture des négociations entre la Russie et l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) la Russie s’assiéra pour la première fois aujourd’hui à la table de l’organisation en tant que membre à part entière. Concrètement, l’entrée de la Russie au sein de ce club, dix ans après la Chine, devrait faciliter les échanges économiques, tout comme les investissements étrangers, puisque les membres de l’OMC s’engagent en théorie à s’appliquer mutuellement la « clause de la Nation la plus favorisée », règle de droit international héritée du GATT (Général Agreement on Trafics and Trades), l’ancêtre de l’OMC. Droits de douane, homologations, tracasseries administratives en tout genre devraient disparaître ou tout au moins être sévèrements réduits. Les taxes à l’importation en Russie pourraient par exemple passer sous trois ans de 9 à 6,5 %. Mais tout cela reste de la théorie lorsque l’on voit comment la Chine a su tirer profit de son adhésion à l’OMC, tout en rendant l’accès à son marché intérieur toujours aussi compliqué pour les étrangers.
-Moody’s donne un bon point à l’Irlande et au Portugal. Mais renvoie l’Espagne et la Grèce à leurs livres de comptes... L’agence de notation estime que les réformes engagées en Irlande et au Portugal commencent à donner des résultats, permettant à ces deux pays de gagner en compétitivité, (près de 10 % pour l’Irlande sur 1 an) principalement grâce à la baisse du coût du travail. C’est la double conséquence d’une libéralisation du droit du travail, mais aussi d’une augmentation du chômage : Les entreprises en demandent plus à ceux qui restent en poste, pour franchir le cap. En revanche, Moody’s déplore, comme la troïka européenne, que la Grèce soit en retard sur ses engagements de réformes, réformes qu’il reste encore à engager en Espagne, ce que le gouvernement se refuse encore à faire pour ne pas donner l’impression de paniquer.
- Les Pays-Bas frappés par une crise de l’immobilier ? A l’imitation de la plupart des autres pays européens comme la Grande Bretagne, le marché immobilier néerlandais est en chute libre : - 8 % en 1 an, d’après les statistiques officielles publiées hier. C’est la plus grosse chute des prix de l’immobilier aux Pays-Bas depuis 1995. Pour l’instant, la France reste anormalement à l’écart de cette chute des prix de l’immobilier, même s’il marque le pas, principalement à cause de la difficulté croissante qu’ont les acquéreurs potentiels à emprunter.