Ecodigest du lundi 27 août 2012 (2) - Les réserves stratégiques de pétrole mobilisées pour faire baisser les cours de pétrole. Ce n'est pas la première fois que le truc est utilisé : l'an dernier déja, 60 millions de barils de pétrole en réserve avaient été utilisés pour faire pression sur les prix du pétrole à la baisse... Alors même que la production quotidienne de pétrole s'élève à plus de 85 millions de barils. Mais il est vrai qu'injecter 5 millions de barils par jour dans le système pendant deux petites semaines fait mécaniquement baisser le rapport offre / demande.
En France, les réserves stratégiques de pétrole sont de 10 jours de super, et 15 jours de gazole et de fuel domestique. Bien entendu, l'utilisation des réserves stratégiques pour faire baisser les prix ne peut fonctionner à l'échelle d'un pays, mais bien uniquement si plusieurs grandes nations consommatrices se coordonnent, ce qui semblerait être le cas. Les Etats-Unis ont confirmé envisager y faire appel (les réserves de carburant seraient de deux mois, aux Etats-Unis, mais restent secrètes, puisque.. stratégiques). Le baril de brent (pétrole de la mer du Nord, l'un des plus meilleurs au monde) frise les 115 dollars en ce moment.
En attendant, Pierre Moscovici, ministre de l'Economie et des Finances, a promis que les prix des carburants baisseraient dès cette semaine, par la baisse des taxes prélevées sur ceux-ci. de leur côté, les distributeurs ont promis de faire un effort eux aussi sur leurs prix. Cependant, les réseaux de stations services indépendantes, dont la marge est très faible (1 centime par litre dans certains cas), refusent le diktat de la baisse des prix et menacent de fermer leurs pompes et de mettre leurs employés au chômage technique, refusant de devoir vendre à perte pour résister à la concurrence des hypermarchés, qui représentent déjà la moitié de la vente de carburants en France.
- Le cours du fer s'effondre. Bonne nouvelle pour les industries qui en consomment beaucoup (le minerai de fer est l'élément de base de l'acier), mauvaise pour les analystes, le cours du minerai de fer a chuté de 28 % depuis le début de l'année. Il retrouve son cours de la fin décembre 2009, quand la crise des subprimes avait grippé l'économie mondiale. En cause, le ralentissement de l'économie chinoise, grosse consommatrice de minerai de fer, dont les stocks débordent.