Ecodigest du mardi 28 août 2012 (2) - 2 987 000 demandeurs d'emplois. C'est le nombre officiel de chômeurs en France au mois de juillet 2012, et encore des seuls demandeurs d'emplois de catégorie 1, c'est à dire n'ayant aucune activité. Si l'on additionne à ce chiffre ceux qui ont une activité réduite mais cherchent un emploi, c'est le cap des 4,5 millions de chômeurs qui est en vue, à 4, 453 millions. Sur le seul mois de juillet, ce sont plus de 41 300 demandeurs d'emploi qui se sont inscrits à Pôle Emploi, 58 300 en comptant ceux qui ont encore une activité partielle.
Les plus frappés sont les jeunes. Fort logiquement, les jeunes s'inscrivent à Pôle Emploi à l'issue de leurs études, qu'ils aient seulement le bac et ne comptent pas aller plus loin ou soient diplomés d'un CAP, d'un BTS ou d'un diplôme universitaire. Une deuxième vague d'inscription massive de jeunes intervient toujours à la rentrée, sur septembre, lorsqu'ils rentrent de vacances, ou après quelques semaines de recherches infructueuses.
Mais le sort des seniors est encore plus inquiétant. Le nombre de plus de 50 ans à la recherche d'un emploi a progressé de 16,5 % en un an, quand le chômage toutes catégories confondues n'a lui progressé que de 8,5 % sur la même période.
A noter que le principal motif d'inscription à Pôle Emploi n'est pas le licenciement, mais le non renouvellement d'un CDD, signe que les entreprises sont méfiantes pour la rentrée, à tel point que Pôle Emploi a recensé une baisse des offres d'emploi qui lui sont confiées de plus de 13 %.
Le nucléaire divise la majorité. La déclaration d'Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement Productif, dimanche, "le nucléaire est une filière d'avenir", a enflammé les verts. Cecile Duflot, la ministre du Logement, a rappelé "l'engagement du président de la République à faire passer la part du nucléaire en France de 75 à 50 %". Un engagement que Jean-Marc Ayrault a rappelé à Arnaud Montebourg, en privé...
La Grèce commence à céder des actifs. Mais commence seulement, hein. Le gouvernement grec a promis hier de mettre en vente l'un de ses trois avions privés, tandis que les deux autres seront... transférés au ministère de la Défense. Les dépenses militaires grecques sont en effet jugées beaucoup trop élevées (7 milliards d'euros en 2010, 3 % du PIB, contre 2,3 % pour la France). Le gouvernement grec espère peut-être ainsi calmer la fringale d'achat de ses généraux, en leur confiant ses jets ?