Ecodigest du lundi 3 septembre 2012 (2) - Quantitative easing, création monétaire et planche à billets sont dans un bateau. Et personne ne pousse personne ni ne tombe à l'eau et pour cause, il s'agit d'une seule et même personne. Ben Bernanke, le patron de la banque centrale américaine, a clairement fait comprendre qu'il n'hésiterait pas à injecter à nouveau de l'argent dans l'économie américaine, pour respecter la mission de sa banque : stabilité des prix et soutien à l'emploi. Depuis le début de l'année, la Federal Reserve a acheté pour 2300 milliards de dollars de bons du Trésor américain, ce qui revient, indirectement certes, à fabriquer cet argent.
Jeudi, c'est la Banque Centrale Européenne qui devrait confirmer aussi être prête à racheter des Bons du Trésor, cette fois-ci espagnols et italiens, malgré les critiques du patron de la Bundesbank, la banque centrale allemande. Mario Draghi a dit avant l'été que la BCE qu'il dirige "était prête à faire tout ce qu'il faut pour préserver l'euro", et l'a prouvé en rachetant de la dette espagnole et italienne. Ce qui a contribué à fortement fait baisser les taux d'intérêt appliqués à la dette de ces deux pays. Le truc a marché, mais jusqu'à quand ?