500 000 contrats de génération pendant le quinquennat, et moi et moi et moi ? Si la promesse du gouvernement Ayrault est tenue, ce sont donc 100 000 ex emplois jeunes, dits nouveaux contrats de génération, qui seront subventionnés tous les ans par l'Etat, sous condition. La principale d'entre elles, outre l'octroi d'un emploi durable en CDD ou CDI à un jeune, sera le maintien simultané dans l'emploi d'un senior. Le bînome ainsi constitué, dont on ne sait s'il ne sera que de papier, ou si les textes exigeront qu'il soit concret, l'ainé devenant le mentor du junior, pourra faire économiser jusqu'à 4000 euros de charges par an à l'employeur, soit 2000 euros par emploi ainsi créé ou préservé.
Bémol cependant : seules les entreprises de moins de 300 salariés pourraient en bénéficier, excluant d'office tous les grands groupes qui auraient pu en tirer un effet d'aubaine. Dans les faits, seules les entreprises d'au moins quelques dizaines d'employés, jusqu'au seuil des 300, devraient être concernées par ces contrats et ces avantages. En dessous, le faible turn-over au sein des petites entreprises rendra l'utilisation du contrat de génération compliquée.
Et pour les entreprises de plus de 300 salariés ? D'après Les Echos, sans pouvoir accéder aux contrats de génération, elles seront tout de même fortement invitées à conclure des accords avec les syndicats pour favoriser le maitien dans l'emploi des seniors, avec, le cas échéant, des sanctions à la clef pour celles ne mettant aucune mesure en place en faveur des plus de 55 ans... Mais Michel Sapin, dans une interview au Parisien Aujourd'hui en France ce matin (payant), affirme que le contrat sera accessible à toutes les entreprises. Simplement, dans celles de plus de 300 salariés, leur mise en place devra faire l'objet d'une négociation, alors que dans les autres, la loi s'appliquera immédiatement, en l'état.