Les négociations avec la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) ayant échoué, les laboratoires de biologie médicale ont décidé de lancer une grève : elle concerne les actes de biologie ordinaire et durera du 14 au 16 novembre 2022 inclus.
Les laboratoires de biologie médicale entament trois jours de grève
Laboratoires de biologie médicale : le gouvernement veut des économies drastiques tous azimuts
Mieux vaut ne pas tomber malade cette semaine… Le 14 novembre 2022, les laboratoires de biologie médicale entament une grève de trois jours, reconductible. En ce faisant, ils protestent contre un projet gouvernemental de baisse drastique des financements de la biologie du quotidien : sur la période 2023-2026, le gouvernement entend amputer de 1,276 milliard d’euros le financement de la biologie médicale, dénoncent les laboratoires.
Concrètement, au départ, la CPAM avait demandé aux laboratoires de réaliser une économie de 180 millions d’euros sur les seuls actes Covid et sur la seule année 2023. Mais les politiques en ont voulu autrement. Lors de la discussion du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023 (PLFSS), il s’est avéré que l’exécutif entend imposer aux laboratoires un rabot beaucoup plus large : non seulement l’économie devrait être de 280 millions d’euros sur l’année 2023, mais les économies devraient aussi se poursuivre en 2024, 2025 et 2026. L’exécutif souhaite ainsi une économie de 332 millions d’euros en 2024, 332 millions d’euros en 2025 et 332 millions d’euros en 2026.
Les laboratoires alertent sur la dégradation à venir de la prise en charge
« En imposant une cure d’austérité de 280 millions d’euros par an sur les dépenses de biologie du quotidien, le gouvernement met en danger toute une filière et votre santé. Si ce projet était mis en place, des laboratoires de proximité seraient obligés de fermer et la qualité de vos prises en charge se dégraderait nécessairement », affirme par communiqué l’Alliance de la Biologie Médicale.
Les laboratoires font remarquer qu’ils ont déjà fait des efforts considérables en réalisant 5,2 milliards d’euros d’économies pour la Sécurité Sociale en dix ans. « Une profession aussi exemplaire et représentant à peine 2% des dépenses de santé ne peut tout simplement pas supporter de porter à elle seule 20% des économies demandées sur le projet de la Sécurité Sociale », déplorent les laboratoires.