Depuis plusieurs mois l’inflation galope dans la Zone euro. Jamais elle n’avait atteint le niveau de ce début d’automne. Les risques de récession sont désormais bien réels.
Une inflation à deux chiffres
La hausse des prix n’en finit plus. La spirale inflationniste actuelle est l’une des plus importantes depuis des dizaines d’années. Après avoir flirté avec les 10% en septembre (9,9%), l’inflation est désormais à deux chiffres au sein de la Zone euro. Elle s’établie à 10,7% sur un an, un record. La flambée des prix de l’énergie pèse lourd tout comme la hausse des produits alimentaires. Se nourrir coûte de plus en plus cher aux consommateurs.
Conséquence : le pouvoir d’achat s’érode partout dans la Zone euro. Les banques centrales tentent de trouver la parade, sans résultat pour le moment. La France est le pays le moins touché par l’inflation actuelle : 7,1% selon l’indice harmonisé d’Eurostat, 6,2% d’après l’INSEE. Les pays voisins comme l’Italie, l’Espagne ou encore les Pays-Bas subissent une envolée des prix au-dessus des 10%.
Le spectre de la récession guète la zone euro
Dans cette période économique compliquée, la récession n’est plus très loin de touchée la Zone euro. Au troisième trimestre son PIB s’établit à 0,2%. Une bouffé d’oxygène qui risque de ne pas durer. La croissance chute de façon vertigineuse par rapport au début de l’année 2022. L’Allemagne et l’Italie retardent le passage au rouge, il devrait être inévitable au quatrième trimestre. Des pays comme la Belgique l’Autriche ou la Lettonie sont déjà en récession depuis cet été.
Les économistes se concentrent désormais à prédire l’impact de cette baisse d’activité plutôt que sa date. Ce ralentissement devrait néanmoins permettre un relâchement des prix de l’énergie. La question du maintien des boucliers énergétiques va se poser à moyen terme. La mesure est efficace mais surtout très couteuse.