Beau témoignage de la reprise économique, le rythme des embauches s’est accéléré considérablement au deuxième trimestre 2021… sans pour autant égaler celui d’avant-crise, apprend-on de la dernière publication de la DARES, le service des statistiques du ministère du Travail.
Les signatures de CDI en forte hausse au deuxième trimestre 2021
L’emploi se porte plutôt bien en France. Le plus fort de l’épidémie du Covid-19 étant derrière nous, au deuxième trimestre 2021 les employeurs se sont remis à embaucher. Au deuxième trimestre 2021, 5.119.800 contrats de travail ont été signés dans le secteur privé (hors agriculture, intérim et particuliers employeurs). Il s’agit d’une nouvelle hausse : +5,5%, après +3,9% au premier trimestre 2021. La hausse est surtout marquée concernant les CDI : +13,9%, après +4,9%. La hausse des CDD se maintient au même niveau : +3,8%, après +3,7% au premier trimestre 2021.
Malgré les très nombreuses fins de contrats, les embauches nettes sont en hausse : en effet, au deuxième trimestre 2021, 5.119.800 contrats de travail ont été signés, contre 4.943.900 contrats ayant pris fin, soit un solde positif de 255.900. À noter que les fins de contrat ont été plus nombreuses au deuxième trimestre 2021 (+3,8%, après +1,4% au premier trimestre 2021). Elles s’expliquent en grande partie par les ruptures anticipées de CDD (+19,6%).
Les embauches restent très en deçà de leur niveau d’avant-crise
Les entreprises ayant le plus embauché au deuxième trimestre 2021 sont les établissements de moins de 10 salariés : les embauches y sont en hausse de 10,3%, après -0,6% au trimestre précédent. Dans les établissements de 10 à 49 salariés les embauches augmentent moins vite : +6,3%, après +6,9%. Enfin, dans les établissements de plus de 50 salariés les embauches ralentissent (+2,5%, après +4,9%).
Si l’on peut se réjouir de ce que certains appellent « la reprise post-Covid », toujours est-il que les embauches restent nettement en deçà de leur niveau d’avant-crise, notamment dans les établissements comptant moins de 10 salariés (-29,1% par rapport au dernier trimestre de 2019) et dans ceux de 10 à 49 salariés (-19,8%). Seuls les établissements de plus de 50 salariés se montrent « bons élèves » : les embauches s’y rapprochent un peu de plus de leur niveau pré-crise (-4,1% par rapport au quatrième trimestre 2019).