Le gouvernement peaufine les aides aux entreprises dont la trésorerie souffre de factures d'énergie exorbitantes. Une enveloppe de 7 milliards d'euros est prévue pour notamment faire financer par l'État la moitié de ces factures.
Les énergéticiens qui bénéficient de la flambée des cours de l'électricité et du gaz vont mettre la main à la poche pour financer l'enveloppe de 7 milliards d'euros prévue par le gouvernement. Ce budget va être alloué à un dispositif d'aide pour les petites et moyennes entreprises (PME) voire les entreprises de taille intermédiaire (ETI) si la Commission européenne donne son accord. L'idée est de faire payer par l'État jusqu'à 50% de la facture d'énergie de ces entreprises, le reste bénéficiant du tarif pratiqué par EDF aux fournisseurs alternatifs (dispositif Arenh).
La Commission européenne doit donner son feu vert
Un critère toutefois à respecter : ne seront éligibles que les entreprises qui ont passé un contrat avec leur fournisseur d'énergie qui place le prix du mégawattheure au-delà des 325 euros. « Toute une catégorie d'entreprise, PME, ETI ou certains groupes sont exclus du bouclier tarifaire », a expliqué Emmanuel Macron au sortir du sommet européen de Bruxelles. Le dispositif sera complété dans les prochains jours par le gouvernement, « qui va annoncer pour les mois à venir nos mécanismes de protection pour, en particulier, les entreprises qui ne sont pas comprises dans le bouclier tarifaire », a promis le président de la République.
La moitié de la facture prise en charge par l'État
Il existe déjà une aide pour les entreprises dont les factures d'énergie pèse plus de 3% du chiffre d'affaires 2021. Mais le ministère de l'Économie veut assouplir les critères d'éligibilité en prenant en compte le chiffre d'affaires de cette année, où les prix de l'électricité et du gaz ont flambé. Là aussi, il faut attendre l'aval de la Commission européenne. Certaines catégories d'entreprises, comme les boulangeries, sont en grande difficulté à cause de la flambée des tarifs de l'énergie.