Pas question d'augmenter le taux d'intérêt des livrets d'épargne au mois de novembre, a affirmé la Banque de France. L'inflation est toujours bien supérieure au niveau de rémunération du Livret A, mais il faudra attendre février prochain pour une prochaine révision.
Depuis 2021, la Banque de France a l'opportunité, les 15 avril et 15 octobre de chaque année, de proposer au ministre de l'Économie une hausse ou une baisse des taux de rémunération des livrets d'épargne, « si la variation de l'inflation ou des marchés monétaires le justifie ». Ce changement est mis en place les 1er mai et 1er novembre, en plus des variations possibles au 1er février et au 1er août. Le taux d'intérêt du Livret A et du Livret de développement solidaire et durable (LDDS) est justement passé de 1 à 2% cet été, occasionnant au passage une collecte record pour un mois d'août (4,49 milliards d'euros).
Une inflation toujours plus élevée que le taux d'intérêt
Néanmoins, malgré cette possibilité offerte de réviser à la hausse la rémunération des livrets en novembre, la Banque de France n'en fera rien. Un porte-parole de l'institution a affirmé au Parisien qu'aucune hausse exceptionnelle du taux ne s'appliquera le mois prochain, pas plus qu'il n'y en a eu en mai dernier. « La revalorisation au 1er août a été significative, plus encore sur le Livret épargne populaire », ajoute-t-il : ce livret, réservé aux revenus les plus modestes, est en effet passé de 2.2% à 4,6%.
Hausse toujours prévue en février
Si la Banque de France avait proposé une hausse du taux d'intérêt des livrets pour novembre, cela aurait eu pour conséquence une augmentation significative de la rémunération : 2,7% pour le Livret A et le LDDS, 5,4% pour le livret d'épargne populaire. Néanmoins, que les épargnants se rassurent, il y aura bel et bien une hausse de la rémunération du Livret A et du LDDS en février prochain, à un niveau qui reste évidemment à déterminer en fonction de l'inflation. Celle-ci s'est établie à 5,6% en septembre.