Le cimentier français Lafarge vient d’accepter de payer une forte somme d’argent en échange de l’abandon des poursuites judiciaires le visant. La justice américaine enquêtait depuis des mois sur ces liens troubles avec l’État Islamique.
Lafarge va payer une forte sanction financière
Depuis plusieurs mois, le cimentier Lafarge est accusé par plusieurs pays du globe d’avoir financé les actions de plusieurs fractions terroristes en échange de pouvoir continuer son activité en Syrie notamment. Pendant deux ans, de 2013 à 2014, il aurait passé un accord pour poursuivre son business. Depuis, il a fusionné avec le groupe suisse Holcim. Plusieurs enquêtes sont diligentées pour faire la lumière sur cette affaire.
Aux États-Unis, Lafarge vient d’accepter de payer une sanction financière à la justice américaine de 778 millions de dollars pour l’abandon des poursuites à son encontre. Il va aussi plaider coupable pour avoir financé plusieurs groupes terroristes dont l’État Islamique. Dans un communiqué, le cimentier assure avoir pris des dispositions pour éviter que cela ne se reproduise.
Une enquête ouverte en France
La justice américaine s’est montrée clémente avec la désormais maison mère de Laffarge, Holcim. Son action à la Bourse suisse a été suspendue un moment, le temps que les dernières révélations soient communiquées et diffusées à travers le monde.
Les déboires avec la justice ne sont pas encore finis pour Lafarge. En France, il reste inculper pour « complicité de crimes contre l'humanité ». Selon les premiers éléments recueillis pendant l’enquête, l’entreprise aurait versé entre 4,8 et 10 millions d’euros à la filiale syrienne pendant la période 2013-2014. De l’argent ensuite détourné pour payer différents groupes terroristes dont l’État Islamique. Le cimentier voulait à tout prix conserver son activité à Jalabiya. Dans ce dossier, la justice continue son travail.