On a coutume de dire que la banque centrale est « la banque des banques ». Elle émet la monnaie fiduciaire (monnaie dont la valeur est garantie par l’État) et met en œuvre la politique monétaire. Elle organise les règlements par compensation entre les autres banques, quelles soient privées ou semi-publiques ou même publiques, le plus souvent nationalisées. Les autres banques, par opposition avec la banque centrale, sont dites " de second rang ". La banque centrale est le prêteur « en dernier ressort », c'est-à-dire l'organisme de refinancement et de solvabilité ultime des banques.
Depuis la création de la monnaie unique européenne, la majeure partie des réserves de change a été confiée à la Banque centrale européenne (BCE) par les banques centrales nationales, qui sont ainsi devenues ses actionnaires. La politique monétaire est fixée par le Conseil des gouverneurs de la BCE qui regroupe les responsables des banques centrales des pays de la zone euro. Si la Grèce devait sortir de l'euro, la BCE, qui détient plusieurs dizaines de milliards d'euros de créances sur la Grèce devrait en théorie aussitôt être recapitalisée par les autres banques centrales sous peine de faire faillite ce qui serait... inédit. Certains économistes, comme Patrick Artus, soutiennent cependant que le bilan d'une banque centrale peut être négatif sans conséquences.