Een dépit d’une conjoncture économique actuellement morose, le groupe Solvay est devenu leader mondial de la chimie de spécialité. Le groupe belge, dont le siège social est à Bruxelles, est présent en France depuis 1873 où il emploie à ce jour 7000 personnes.
Solvay développe ses activités sur les marchés émergents d’Amérique du Sud et de l’Asie, et après avoir racheté le chimiste français Rhodia au cours de l’an passé, le groupe a intégré le 24 Septembre 2012 le CAC 40 à la place de PSA Peugeot Citroën. Suite à cette OPA amicale sur Rhodia, 100 millions d’euros de synergies de coûts s’ajoutent à des efforts d’innovations augmentés, et à une plus large exposition aux marchés émergeants internationaux. D’où une croissance organique élevée prévue par PGC, qui précise qu’avec son chiffre d’affaires consolidé de 12,7 milliards d’Euros et un bénéfice de 1,9 milliards, Solvay ne capitalise que dix fois les bénéfices estimés pour 2013.
Toutefois, tout le monde ne partage pas mon point de vue optimiste ni celui de Guillaume Jalenques de Labeau qui préside PGC. Bien que les analystes financiers aient salué l’acquisition de Rhodia et le gain de 47 % du titre depuis le début de l’année, certains considèrent néanmoins que sa valorisation est bien trop élevée par rapport à son potentiel actuel. Joffrey Ouafqa, Gérant à Conviction AM, précise par exemple que l’acquisition de Rhodia par Solvay lui a bien donné accès à des marchés émergeants mondiaux, mais que l’Europe représente toujours 50% de son chiffre d’affaires, et que celle-ci risque de s’affaiblir dans les prochains mois.
Reste à voir si en dépit d’une conjoncture économique actuelle fragile, Solvay réussira à atteindre son objectif grâce à ses synergies, à sa capacité d’innovation, et à son engagement dans le développement durable en fournissant des solutions performantes sur ses marchés.