« L'avenir de la francophonie, il est ici, en Afrique (...) Le français n'appartient pas à la France, il vous appartient, il est à vous.» a lancé le chef de l’Etat français sous les applaudissements de l’assistance lors du Sommet de la Francophonie à Kinshasa. Il est vrai qu’en 2050, selon les prévisions, sur les 700 millions d'hommes et de femmes qui parleront le français, 80% vivront en Afrique.
Cette langue française est, pour François Hollande, « indissociable de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen », rédigée dans cette langue par les révolutionnaires de 1789, ainsi que des valeurs de démocratie et de libertés qui s’y attachent.
A Kinshasa, le président français a rencontré plusieurs ONG et représentants de l’opposition, à commencer par Etienne Tshisekedi. Il a inauguré une plaque en l'honneur du militant des droits de l'homme congolais Floribert Chebeya, victime en 2012 d’un meurtre resté impuni. Il a également déploré, dans son discours des « réalités inacceptables » concernant la gouvernance de la RD Congo. Mais ce qui aura retenu davantage l’attention des observateurs aura été le refus ostensible du président français d’applaudir à la fin du discours d’ouverture de Joseph Kabila.
Par ailleurs, ceux qui espéraient une forte impulsion concernant la mise en place d’une francophonie économique, pourtant promise dans le programme électoral du candidat Hollande, en auront été pour leurs frais. Il leur faudra attendre 2014 pour en reparler…