Il faut fortement accroître les investissements dans la production alimentaire en Afrique pour faire face à la demande croissante qui s’annonce d’ici 2050, déclare Global Harvest Initiative dans son rapport annuel publié hier. Selon le groupe de lobbying du secteur privé basé à Washington, seulement 13% des besoins alimentaires de l’Afrique subsaharienne seraient couverts d’ici là si de nouveaux investissements ne sont pas réalisés dans des secteurs comme la technologie ou encore les infrastructures afin d’accroître la productivité. Selon le vice-président de Dupont, Jerry Flint, l’accès durable à l’eau est un facteur clé à long terme.
En Afrique du Nord et au Proche Orient, la couverture de cette demande alimentaire serait de l’ordre de 83% si son taux actuel de progression de la productivité est maintenu. En Asie de l’Est, cette couverture serait de 74%, les principaux défis étant la hausse du pouvoir d’achat de la population ; la demande alimentaire augmenterait de 3,64% par an entre 2000 et 2030, selon le rapport. En Asie du Sud et du Sud-Est, cette croissance annuelle serait de 2,75%. L’Amérique latine et les Caraïbes, quant à eux, seraient excédentaires. Toutefois, des investissements continus seront nécessaires même dans cette région afin de renforcer leur capacité à devenir exportateur net de produits alimentaires.
Rappelons que Global Harvest Initiative regroupe des entreprises impliquées dans l’agriculture et l’alimentaire telles que Monsanto, DuPont ou encore l’équipementier Deere.
Selon la FAO, la production alimentaire globale devrait augmenter de 70% d’ici 2050 pour parvenir à satisfaire la demande mondiale croissante pour une population estimée atteindre 9 milliards.