D’après Mats Karlsson, directeur du Centre pour l’intégration en Méditerranée (CIM), « la création d’emplois et la gestion des ressources naturelles sont deux des défis les plus complexes auxquels sont confrontés les pays méditerranéens. Depuis l’avènement du Printemps Arabe à l’aube de 2011, ces problèmes ont été exacerbés par une demande croissante pour une plus grande équité sociale et une réduction de la pauvreté. »
C’est par cette phrase qu’il introduit le « Rapport MED 2012 : vers une croissance verte en Méditerranée. Mise en œuvre de politiques susceptibles d’accroître la productivité des actifs naturels » sui vient de paraître.
Pour Mats Karlsson (photo), la croissance verte propose une voie pour atteindre un développement durable grâce à l’accroissement de la productivité des actifs naturels tout en se prémunissant des conséquences sociales négatives de la détérioration de l’environnement.
Fruit d’une analyse documentaire approfondie et d’une vaste consultation des parties prenantes des pays de l’Est, du Sud et du Nord de la Méditerranée, le rapport MED 2012 proposent des solutions concrètes.
Il estime que les politiques destinées à protéger l’environnement (« politiques vertes ») sont susceptibles de générer des gains économiques et sociaux largement partagés (« co-bénéfices »), notamment lorsqu’elles sont combinées à des mesures complémentaires qui s’attaquent à d’autres dysfonctionnements structurels de l’économie.
La prise en compte des considérations environnementales dans l’élaboration de stratégies sectorielles et intersectorielles permet d’améliorer la performance économique et la qualité de vie. Toutefois, tout le monde ne sortira pas gagnant d’un tel processus. Une stratégie de croissance verte équitable est celle qui met l’accent sur les politiques dont les bénéfices sont largement supérieurs aux coûts, conclut le rapport.