Un conseil de cabinet s’est tenu, mercredi dernier, 31 octobre 2012, à l’immeuble Etoile à Yaoundé sous la houlette du Premier ministre, Philemon Yang (photo). Au menu de ce conseil, l’état des lieux de la préparation du budget de l’Etat pour le prochain exercice budgétaire. Le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, a expliqué que pour l’exercice budgétaire de l’année 2013, le profil des dépenses va continuer « d’être marqué par l’accroissement des dépenses d’investissement qui seront portées à 29,6% du budget de l’Etat en droite ligne de la politique des Grandes réalisations. Ces dépenses devront aussi concourir à l’atteinte des objectifs du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi ». C’est ce qu’indique le communiqué de presse ayant sanctionné cette rencontre signé du directeur de cabinet du Premier ministre, Ghogomu Paul Mingo.
D’après l’exposé du ministre en charge de l’Economie, Emmanuel Nganou Djoumessi, « les projets retenus dans le budget d’investissement sont non seulement suffisamment ancrés dans la stratégie de développement du Cameroun, mais présentent aussi un niveau de maturité garantissant le démarrage rapide de leur exécution ». Il a plaidé pour un recours plus accru aux contrats de partenariat public-privé pour la construction des infrastructures publiques.
L’année 2013 devrait également être l’année de lancement du budget programme qui va s’étaler sur trois années. Pour Emmanuel Nganou Djoumessi, le vote des autorisations d’engagement, valables pendant trois ans, devrait permettre une exécution plus sereine des chantiers ayant une durée de plus d’un an.
« Les améliorations attendues dans la gouvernance des projets concerneront, entre autres, le renforcement de l’effectivité de l’exécution, la maîtrise des coûts, la fin des interruptions de chantiers liées à la rigidité du principe de l’annualité budgétaire », indique le communiqué.
En ce qui concerne les recettes budgétaires, Alamine Ousmane Mey a indiqué que la pause fiscale sera toujours observée. « La recherche de l’efficacité dans la collecte des ressources se traduira par des mesures d’élargissement de l’assiette fiscale, une meilleure sécurisation des recettes et quelques mesures correctives et d’harmonisation », apprend-on.
Du côté des douanes, « les aménagements envisagés visent la promotion des exportations en général, l’encouragement de la transformation locale du bois avant l’exportation ainsi que la facilitation des procédures douanières contentieuses ».
Par ailleurs, en 2013, le gouvernement camerounais poursuivra avec l’émission des titres publics pour financer le budget de l’Etat.
B-O.D.