Les médias sénégalais relatent un fait de viol ou d’abus sexuel sur mineur au quotidien. Pour lutter contre le fléau, l’association Stop tonton saï saï (Stop tonton voyou en wolof, langue locale la plus parlée au Sénégal) a été mise sur pied par un groupe de jeunes pour lutter contre ces violences.
Le 2 novembre 2012, l’association a fêté son premier anniversaire. Un évènement qui a été ponctué par les nombreux messages des artistes pour briser les tabous sur les abus sexuels faits aux enfants, rapporte Sudonline.
L’association est constituée de groupes de jeunes volontaires composés entre autres de professionnels qui évoluent dans le domaine de la santé, de la communication, des nouvelles technologies, de rappeurs, etc...
L’anniversaire qui a été fêtée dans une ambiance conviviale a également permis à ces jeunes de sensibiliser sur l’ampleur du phénomène. Et appellent par conséquent à briser le silence sur de telles pratiques.
«Il est important de mettre en place de telles initiatives pour poser le débat car les choses liées à la sexualité sont tabous. C’est par la parole seulement qu’on peut guérir», a plaidé le rappeur sénégalais Keyti.
Pour les membres de l’association, les abus sexuels sur mineur Stop tendent dangereusement à se banaliser. Pour faire face, ils se sont constitués en groupes de sensibilisation auprès des parents, enfants et autres leaders d’opinion. «Stop tonton saï saï» s’inscrit en droite ligne des recommandations de la Convention sur les Droits de l’Enfant (CDE) et compte organiser à cet effet une marche, le 19 novembre 2012 jour commémoratif de la convention sur les droits des enfants.