Le parfum a beau être considéré comme un produit de luxe, les Français en sont les premiers consommateurs au monde, avec un flacon en moyenne par habitant et par an. Malgré la crise, le marché continue d’ailleurs à prospérer : la parfumerie française affichait un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros en 2011, en croissance de 1,8 % sur un an (source : Fédération des Entreprises de la Beauté).
Entre les premiers prix vendus en grande distribution et les marques de luxe alignées dans les parfumeries, en passant par les flacons vendus en pharmacie, il existe des fragrances pour – presque – toutes les bourses. Mais que paie-t-on exactement ? D’après l’analyse d’Elisabeth de Feydeau dans son livre « Les Parfums » (éditions Robert Laffont, 2011), « en théorie, le coût de fabrication ne doit pas dépasser 30 % du prix de revient : les 70 % qui restent sont consacrés à la conception marketing et à la communication. (…) Finalement, dans le prix, le consommateur ne débourse en moyenne que 3 % pour le parfum proprement dit, et 1 % pour les essences qui le constituent. » La facture varie d’ailleurs selon la concentration d’essence choisie. Pour un produit de référence comme Shalimar de Guerlain, l’extrait (18 à 24 % de parfum) s’achète ainsi près de 100 euros pour 7,5 millilitres chez Sephora, tandis que l’eau de parfum (15 %) est au même prix pour… 90 ml ! Quant aux 90 ml d’eau de toilette (8 à 12 % de parfum), ils coûtent moins de 90 euros.
Une centaine de parfums sont lancés chaque année, mais peu réussissent à s’imposer. Difficile en effet de rivaliser avec des indémodables comme le fameux Chanel N°5 : créé en 1921, il représentait encore en 2011 la deuxième meilleure vente de parfum féminin en France, juste derrière J’adore de Dior (source : NPD) !