« Mon beau sapin, roi des forêts… » Ce chant de Noël, dont la première version date de 1550, est pourtant plus que jamais d’actualité. Et oui, malgré les baisses successives de pouvoir d’achat depuis le début de la crise, le sapin reste roi et s’impose naturellement dans les dépenses des ménages. D’après l’étude réalisée par TNS Sofres en décembre dernier, le marché du sapin de Noël naturel a enregistré, en 2011, un chiffre d’affaires de 137 millions d’euros, soit une augmentation de 11% par rapport à 2010 !
Si plus d’un ménage sur cinq (22,9%) s’en procure un à l’approche des fêtes de fin d’année, pour un total de 5,5 millions de sapins achetés en 2011, il reste plutôt réservé à un type de ménage bien défini : la famille de plus de trois personnes, ayant au moins un enfant et dont le chef de famille, cadre, a moins de 50 ans.
L’achat du sapin de Noël contredit toutes les tendances relatives aux achats de fin d’année. Ainsi, alors que le budget des ménages tend à se réduire et que l’épargne est privilégiée à la consommation, alors que les cadeaux de Noël seront moins onéreux, d’occasion ou même fabriqués, le prix moyen déboursé par sapin augmente. Ainsi, s’il était d’une vingtaine d’euros en 2008, il passe en 2011 à 24,70€ l’unité : les traditions familiales seront donc conservées coûte que coûte.
Autre tendance, propre au sapin de Noël : son achat est anticipé. Un grande part des acheteurs se le procurent entre le 1er et le 9 décembre, quand la tendance pour les cadeaux de Noël est l’achat de dernière minute, soit à partir du 20 décembre.
Enfin, il semblerait que les consommateurs soient particulièrement sensibles aux effets de leur achat sur l’environnement – mais aussi sur leur porte-monnaie, à long terme. En effet, certains points de vente proposent aux acheteurs de sapins naturels de rapporter leur sapin pour recyclage et ainsi de bénéficier d’un bon d’achat. L’étude révèle ainsi que la moitié d’entre eux déclare qu’elle serait ainsi « certainement » incitée à acheter un sapin naturel.