Les assurés se souviennent encore de la hausse de l’an dernier qui leur avait laissé un goût amer dans la bouche. Assommées de nouvelles taxes et transferts de remboursements en provenance de la Sécurité Sociale, les mutuelles n’avaient pas eu d’autre solution en 2012 que d’augmenter les cotisations de 7 à 8 % en moyenne.
Mutuelles : des hausses limitées en 2014
Heureusement cette année, le lobbying de la Mutualité Française, qui rassemble 500 mutuelles et représente plus des trois quarts des acteurs du secteur a semble-t-il été efficace. Les mutuelles ont pour l’instant été relativement épargnées par les mesures fiscales et les plans d’économie sur les prestations sociales. Seule augmentation, la TVA, le 1er janvier 2014. Conséquence, les mutuelles devraient pour certaines proposer des cotisations stables ou intégrant l’inflation et la hausse de la TVA, soit une hausse de 1,5 à 2%.
Si l’on ajoute à cela les évolutions que toutes les mutuelles font connaître à leurs contrats, pour proposer de nouvelles garanties afin de se démarquer de la concurrence, la hausse des tarifs devrait osciller dans les faits entre 2,5 et 3%.
Un Français sur trois n'a pas de mutuelle en 2013
Mais le principal enjeu pour le secteur des mutuelles santé ne se joue pas en 2014 mais bien en 2017. A cette date, tous les employeurs devront fournir une mutuelle complémentaire à leurs salariés, et la prendre en charge au moins partiellement. Quand on sait que 30 % des Français ne sont pas, en 2013, bénéficiaires d'une assurance santé complémentaire, on conçoit aisément à quel point les trois prochaines années vont être stratégiques pour les acteurs du secteur, qui fourbissent tous leurs armes afin de séduire de nouveaux clients.
Deux points d'entrée pour cela : l'usager en lui-même, et en particulier les femmes, les plus sensibilisées aux problèmes de santé et de remboursements de soins. De plus en plus de comparateurs, (comme comparateurdemutuellesanté.fr par exemple) proposent leurs services sur Internet. Les chefs d'entreprise ensuite, qui vont devoir choisir entre plusieurs offres, et évaluer l'impact financier de la mesure imposée par le gouvernement à la rentrée 2013.