Qui se fait traiter de "gros tas" ? Pas le Fonds monétaire international (FMI), en tout cas. Christine Lagarde, directrice générale de l’institution, a rappelé ce mardi matin, pendant une visite en Indonésie, que les contributions au Fonds, récemment augmentées, ne représentaient pas « un gros tas d’argent disponible pour l’Europe ».
La Française a expliqué que "ces contributions, qui ont été offertes par de nombreux, nombreux pays de par le monde, ne sont pas des cadeaux, des subventions. Elles continuent à faire partie des réserves des pays contributeurs." "Elles ne peuvent être utilisées qu'en second recours et elles ne sont pas allouées à une région particulière du monde", a-t-elle précisé lors d'une conférence de presse à Jakarta.
Lors du sommet du G20 au Mexique en juin, le FMI a en effet obtenu une hausse des contributions de la communauté internationale, soit 456 milliards de dollars de ressources complémentaires, mises à disposition « pour la prévention et la résolution des crises et pour satisfaire les besoins de financement potentiels de tous les membres du FMI », avait déclaré Christine Lagarde en juin. Le message est clair : l’Europe doit d’abord compter sur ses propres deniers pour résoudre ses crises !