Tente-t-il de rattraper les "couacs" du gouvernement ? En expliquant qu'il "sait où il va", mercredi 31 octobre sur RMC et BFMTV, Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie, a en tout cas bien marqué sa posture vis à vis des polémiques qui entourent le gouvernement concernant l'amateurisme dont il fait preuve pour l'opposition.
"Je sais où je vais, nous avons un cap, c’est le redressement. Nous avons hérité d’une situation d'une gravité extrême. Et nous sommes à la tâche. C’est une équipe soudée qui travaille énormément et qui est au service des Français avec ce souci de redresser l'économie. Nous avons un effort de redressement à construire", a expliqué Pierre Moscovici.
Le ministre de l'Economie, tout en restant très prudent, a par ailleurs annoncé qu'il s'attendait à une croissance positive au troisième trimestre. "Quand j'observe la détente des taux d'intérêts sur les marchés européens (...) quand je vois la croissance américaine ou britannique, qui reprend, quand je vois la production manufacturière, qui a repris au mois de juillet et au mois d'août, je pense que nous pourrions avoir au troisième trimestre, je l'espère, une croissance très légèrement positive".
Face à Pierre Moscovici, les chiffres de l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) : la croissance devrait être nulle au troisième et quatrième trimestre.
"On agira à la fois sur la compétitivité prix et sur la compétitivité hors prix (...) quand les grands patrons disent : "le contrat de gébération c'est bien", et qu'ils veulent être dedans, je dis oui. Quand ils disent : "le crédit d'impôt-recherche doit être sanctuarisé", je dis oui. Quand ils disent : "vous devez faire des économies sur les dépenses publiques", ils disent "60 milliards", nous en faisons 50", à dit Pierre Moscovici qui a également essayé de faire passer sa nouvelle expression autour du choc de compétitivité. Lui, préfère "un pacte de compétitivité" qui rassemble".