Voila qui a le mérite d'être clair ! Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, n'a pas mâché ses mots ce mercredi 12 décembre, à propos de l'exil fiscal de Gérard Depardieu, parti s'installer en Belgique.
Néchin, la petite bourgade belge près de laquelle l'acteur est parti s'installer, a pour habitude depuis quelques mois, d'accueillir de grandes fortunes françaises à la recherche de cieux fiscaux plus cléments. La Belgique n'impose en effet, ni la fortune, ni les plus-values sur le patrimoine privé.
Gérard Depardieu n'a donc pas fait exception à la règle en achetant une maison à Estaimpuis, une ville dont dépend le village de Néchin. 2 800 Français y résideraient actuellement. L'acteur aurait, selon le bourgmestre local, eut "un coup de foudre pour l'aspect paysager" de la commune, pour "sa convivialité et son bien vivre".
Un (faux ?) argument qui n'est pas passé inaperçu aux yeux de Jean-Marc Ayrault pour qui le fait de s'installer "juste de l'autre côté de la frontière […] tout ça pour ne pas payer d'impôt", est "quelque chose d'assez minable".
Même son de cloche venant d'Aurélie Filippetti, la ministre de la Culture, qui préférerait "voir des artistes qui ont des comportements positifs et citoyens". Mais alors que le député Yann Galut s'est déclaré favorable à une possible déchéance de nationalité pour les exilés fiscaux, la ministre s'y oppose catégoriquement.
Le mot de la fin est sans nul doute celui de l'ex-ministre UMP Nathalie Kosciusko-Morizet, qui faisait allusion au départ de Christian Clavier pour Londres : "On avait Astérix et Obélix. Astérix est parti à Londres, Obélix part à Bruxelles…"