Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a salué mercredi le fait qu'il n'y ait ni licenciement, ni fermeture d'usine, "deux lignes rouges" qui n'ont "pas été franchies", en commentant l'annonce par Renault de 7 500 suppressions d'emplois.
Ces suppressions, "cela fait partie du cadre normal dans lequel une entreprise peut décider de gérer par avance ses effectifs et son personnel", a-t-il dit à la sortie du Conseil des ministres. "Il n'y a pas pour nous un certain nombre de lignes rouges qui ont été franchies. Les lignes rouges que le gouvernement a fixées: premièrement pas de plan social, pas de licenciement. Cette première ligne rouge est respectée. Deuxièmement pas de fermeture d'usines, pas de fermetures de sites : la deuxième ligne rouge est respectée. Troisième ligne rouge: nous demandons qu'il y ait de la charge de la part des alliés de Renault, notamment du côte de Nissan (...) et notamment de Daimler: nous souhaitons que les usines françaises soient rechargées en travail de la part des alliés de Renault. Nous souhaitons dès que le marché repartira, que Renault prenne des engagements de réembauche et notamment de jeunes pour remplacer les départs à la retraite qui partiront naturellement", a ajouté le Ministre.
"Il y aura 7 500 départs naturels à la retraite d'ici 2016 qui ne seront pas remplacés. Cela fait partie de ce que nous avons demandé, de l'anticipation. Que Renault l'annonce pour quatre ans, c'est au moins dire aux pouvoirs publics et aux partenaires sociaux où ils vont, c'est mieux que de se retrouver avec des plans sociaux, des fermetures d'usines, a-t-il dit. L'Etat est particulièrement attentif à ce que Renault, puisse, dans une période très déprimée (...) conserver ses avantages compétitifs et comparatifs de manière à ce que cette entreprise ne prenne pas le chemin d'autres entreprises en Europe dans le monde des constructeurs automobiles".