"Je ne crois pas à la moindre croissance en 2013. Je ne crois pas que, depuis que nous connaissons l'histoire, une génération n'ait eu à résoudre autant de défis et de complications. Une société qui ne s'intéresse qu'à l'argent ne peut pas fonctionner correctement. La somme chômage plus précarité plus pauvreté atteint 30% de la population des pays développés. Cela entraîne la désaffection démocratique, la diminution du taux électoral et la montée en puissance des partis protestataires.
"L'IGNORANCE GÉNÉRALE SUR L'ÉCONOMIE"
(…) On ne saurait s'en sortir sans comprendre ce qu'il se passe. La disparition des visions de long terme et le refus du complexe de notre société qui conduit à l'ignorance générale sur l'économie en France, et parfois même des personnels de direction des entreprises. La quasi-inexistence d'enseignement de l'économie dans notre système scolaire n'y aide guère", a déclaré Michel Rocard, l’ancien Premier ministre socialiste, lors d’une conférence organisée par la plateforme immobilière Cerenicimo.
Autant dire que les propos tenus par Michel Rocard n’ont pas dû faire plaisir aux organisateurs qui avaient intitulée la conférence "Faire de 2013 une année de croissance". Parmi les seuls points positifs, l’ancien Premier Ministre a tenu à saluer le pacte de compétitivité de 20 milliards d'euros du gouvernement Ayrault qu'il juge être un bon début. Malheureusement, personne n’a pensé à l’interrogé sur le bilan du grand emprunt de 35 milliards d’euros. Avec Alain Juppé, Michel Rocard avait participé à la commission de mise en place. Facile de critiquer les autres…