Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a indiqué lundi à Saint-Nazaire qu'il ne demandait pas de départ à la tête du groupe Renault, mais a réclamé plus de transparence de la part de l'industriel sur sa stratégie de développement. "On en est pas à demander le départ de tel ou tel. On est là pour construire, pas pour démolir", a déclaré lundi Jean-Marc Ayrault en visite sur le site de la future usine Alstom à Montoir-de-Bretagne.
Ces déclarations interviennent alors que le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a estimé lundi sur RTL qu'il était nécessaire selon lui de "s'interroger sur la possibilité pour Renault d'avoir un PDG qui soit plus performant dans la stratégie de Renault". Le Premier ministre a estimé qu'à ses yeux, "parfois on a du mal à se faire une idée de la stratégie de tels groupes industriels". "Il est normal que l'Etat demande à ces groupes le maximum de transparence, ce qui n'est pas toujours le cas. Ce que nous souhaitons, c'est que les dirigeants de ces groupes automobiles disent clairement quelle est leur stratégie de développement", a ajouté Jean-Marc Ayrault.
"Nous ne voulons pas laisser tomber l'industrie automobile. Les groupes connaissent une baisse commerciale très importante mais, justement, il faut pas baisser les bras. L'industrie a un avenir et l'industrie automobile aussi à condition de faire les bons choix stratégiques qui n'ont peut-être pas toujours été faits", a-t-il encore indiqué.