Intérrogé par Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFMTV ce jeudi, le ministre de l'Economie a assuré qu'il n'y aurait pas de hausse d'impôts en 2013 : "Il n'y aura aucun plan d'ajustement supplémentaire en 2013, ni impôts supplémentaires ni plan de rigueur pour les Français. Nous avons déjà demandé un effort de 30 milliards d'euros. Je ne veux pas ajouter l'austérité à la récession. Mais en 2014, nous devrons poursuivre l'effort de réduction des déficits. Les gens qui nous écoutent souhaitent aussi que l'Etat, les collectivités contribuent à l'effort, nous continuerons".
Le ministre, interrogé sur la démission de Jérôme Cahuzac de son poste de ministre du Budget, Pierre Moscovici a souligné la dignité de son ancien collègue du gouvernement (qui devrait rapidement retrouvé son poste de député): "Il a eu raison de quitter ses fonctions, il voulait défendre son honneur. Il a fait un travail remarquable pour son pays, très compliqué. A lui maintenant de dire et démontrer sa vérité".
Interrogé sur les rémunérations des grands patrons, Pierre Moscovici a laissé entendre que le gouvernement pourrait légiférer autour de cette question. "Il faut agir avec des valeurs : transparence, dialogue social, justice. Nous devons mener une réflexion. Dans le secteur public, nous avons réduit les rémunérations. Il n'y a plus un patron d'entreprise publique qui gagne plus de 450 000 euros, ils pouvaient avant gagner plus d'un million. Nous avons voté contre la rémunération de Carlos Ghosn, mais nous ne sommes qu'à 15%. Dans le privé, il faudra débattre, discuter. Il y a un code de bonne conduite préparé par le Medef et les grands patrons. Ils sont conscients qu'il y a des excès, et presque une révolte des Français. Nous allons discuter, et s'il le faut légiférer".