Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, interrogé mercredi sur Europe1 a estimé que "par rapport à la tendance spontanée qui serait une augmentation des dépenses en deux ans de 40 milliards, il faut faire 40 milliards (d'euros) d'économies". "Ce qu'il faut faire ce sont des mesures qui sont tout à fait à notre portée. Il faut geler les dépenses au niveau atteint en 2012. Cela veut dire qu'il faut faire un effort partout" et notamment "geler les retraites, continuer à geler les salaires des fonctionnaires, les prestations sociales...", a poursuivi le gouverneur de la Banque de France. "On n'est pas dans l'austérité, on est aujourd'hui confronté à la nécessité d'avoir une gestion très rigoureuse des finances publiques parce que nous avons un déficit public qui est trop important", a précisé Christian Noyer.
"D'une façon générale, on n'a pas le choix. On ne peut pas continuer pendant des années à creuser les déficits, creuser la dette, à rejeter la dette sur les générations futures", a-t-il indiqué, soulignant par ailleurs que le pays avait besoin "de doper la croissance" par des réformes structurelles comme celle du marché du travail.
La Banque de France a confirmé mardi sa prévision d'une croissance quasi nulle au premier trimestre, à 0,1% du produit intérieur brut (PIB).